@Hervé Hum
Non ! Mon discours
n’est ni abscons ni sophistiqué. Vous n’essayez pas de l’expliquer c’est tout.
Ou plutôt votre pensée, ou votre pour-soi pour rester dans le discours sartrien
ne prend pas assez de l’autre pour votre en-soi pour décrypter l’en-soi de
l’autre. Donc il faut creuser plus. Pour que vous compreniez, j’ai écrit à un
ami, et dans le texte j’ai mis un mot féminin au masculin. Je ne savais pas, je
le croyais masculin. L’ami m’a répondu en utilisant le même mot sauf qu’il l’a
corrigé au féminin, et sans rien me dire sur ce mot. Plus tard, je lui ai
répondu en le remerciant d’avoir néantisé mon néant sur ce point de vocabulaire
et de grammaire. Puisque a enrichi mon en soi.
Je ne sais si je me
fais comprendre.
D’autre part, vous
me dîtes « plutôt que d’écrire « néantiser son néant en
elle » », n’est t-il pas infiniment plus simple et clair d’écrire
« positiver son être nouveau » ! Non, ce sont deux
affirmations incompatibles dont les sens sont totalement différents
C’est comme vous
dîtes : « Il fait nuit. » Et, « Je dors la nuit. »
Leur seul lien est la nuit. Et « positiver son être nouveau »
avec ce que j’ai énoncé, c’est la même chose. On peut comprendre par cette
proposition par exemple, rendre positif une personne et puis nouveau il y a une
redondance. Alors que « néantiser son néant en elle », c’est
« détruire son néant en elle » selon une succession de
destructions depuis sa venue au monde. En clair, par la néantisation, tout être
construit son moi face à son être, à autrui, bref à l’extériorité. Ce n’est pas
pour la rendre positive, mais pour rendre l’être connaissant grâce à son
pour-soi. C’est ce que Sartre s’efforce de montrer.
Et ça n’a rien à voir
avec la soif de son être nouveau, d’expériences nouvelles ou l’habitude, la
lassitude qui font partie d’étants, ou de contextes dans l’existence, dans la
vie. Alors que la néantisation de l’en soi est tout simplement un processus
ontologique de base depuis la naissance jusqu’à l’extinction de la
vie de l’être. Il n’y a rien de nouveau, tout relève de la phénoménologie de
l’existence.
Voilà, j’espère
vous avoir éclairé.