@moderatus
Quand Chirac, aux présidentielles, s’était trouvé soutenu par un PS criant au fascisme parce que la créature de l’homme à la francisque avait bien grossi et commençait à faire peur, je m’étais évidemment abstenu, mais depuis quelques années, les choses se sont considérablement aggravées. Voter pour Macron, incontestablement, c’était consentir d’avance à être cocu ; je ne l’ignorais pas et je ne saurais vous donner tort sur ce point.
Fillon paraissait avoir compris quelque chose au danger que l’islam représente en France, mais il n’avait rien compris du tout à la situation internationale et ne voyait pas clairement le danger que l’Iran représente pour l’Europe. Les pauvres bougres de LR n’ont pas non plus progressé sur ce point. S’ils étaient un peu intelligents, ils verraient très bien qu’il y aurait là un angle d’attaque idéal pour démolir l’actuelle majorité, mais quelques fortes individualités mises à part, ils sont aussi nuls que la majorité des pitoyables godillots qui composent l’Assemblée. Fillon a paru corrompu jusqu’à la moelle et cela ne le rend pas du tout sympathique, mais il ne faudrait pas creuser beaucoup pour être en mesure d’attacher de semblables casseroles à la queue de la plupart de nos politicards.
Quand vous dites « un vote pour qui que ce soit sauf Macron », c’est quand même une sorte de fuite en avant vers le n’importe quoi, et c’est ce qu’on appelle choisir la politique du pire. C’est consentir au plus grand bordel en espérant qu’il en pourra sortir quelque chose de positif. Or, c’est bien déjà ce qui peut se voir un peu partout actuellement en Europe où l’extrême droite progresse à grands pas. Une Allemagne à la botte des néo-nazis, ce n’est plus désormais tout à fait impossible et c’est plus qu’inquiétant. Tant que les néo-fascistes seront minoritaires en Europe, ils essaieront de sauver les apparences démocratiques. Quand on les verra partout, ce qui n’est pas à exclure, on n’aura plus qu’à s’en mordre les doigts. Les exigences des peuples européens face à la menace islamiste, sont de nature nationaliste et elles sont parfaitement légitimes. Si elles ne sont pas prises en compte et mises en oeuvre par une politique cohérente et réaliste des partis de tradition républicaine et démocrate, ceux-ci seront très vite balayés par d’autres qui ne sont ni républicains ni démocrates et pas même nationalistes : le « nationalisme » des fondateurs du FN, nostalgiques de Vichy, ça ne peut être, vous en conviendrez, qu’un bien bizarre nationalisme.
