@Kapimo
Liberté religieuse : c’est bien connu que la religion libère... Et on imagine que les chrétiens orthodoxes, consubstantiellement liés au tsar, devaient être avant 1917 de féroces défenseurs de la liberté de conscience...
Liberté de la presse : sous le tsar bien sûr, les gazettes communistes et anarchistes étaient vendues dans le premier kiosque venu... Du coup, il aurait été normal qu’en pleine révolution, alors que les armées blanches, les armées impérialistes de France, R-U, USA, se préparaient à vous massacrer, on autorise aussitôt les bonnes gazettes monarchistes à paraître librement. Kapimo, un peu de sérieux s’il vous plaît.
Droit de propriété : je vous conseille de
regarder Friot, et d’apprendre à distinguer la propriété lucrative et la propriété d’usage : la propriété d’usage libère et doit être étendue à tous, la propriété lucrative est la pire des oppressions.
Sur la Tchéka, on est d’accord, et je rejoins le formidable Victor Serge (lisez ses Mémoires d’un révolutionnaire, c’est remarquable de lucidité), c’est l’erreur la plus funeste des bolcheviks et c’est elle qui finira par les voir se faire massacrer par le psychotique Staline. A leur décharge cependant, il n’existe aucun manuel de la révolution parfaite et les événements ne permettent pas toujours la plus grande lucidité.
Avortement, libération de la femme, autorisation de l’homosexualité, fin de la toute puissance de l’église orthodoxe (oui, j’aurais plutôt tendance à mettre ça dans les libertés...), lutte contre l’analphabétisme, gratuité de l’école, construction de théâtres et de musées, soutien aux courants artistiques avant-gardistes : le ver de la Tchéka était sans aucun doute dans le fruit, mais les premiers temps du pouvoir bolchévique sont assurément marqués par d’incroyables progrès en matière de libertés.