Des années durant, les gauches se sont régalées des malheurs et condamnations
de leurs adversaires, en particulier du Front National. Nous, qu’elles pensaient,
les gauches, on est du côté du Bien, on est les Bons. On n’est pas antisémites,
on n’est pas racistes, on n’est pas des voleurs, on n’est pas des caricaturistes
éthologiques : on ne risque rien du
tout !
Ils étaient bien trop bouffis de certitudes républicaines – écoutez-le,
façon XVIIIe « Je suis la République » « Ma personne est sacrée » (Robespierre
en vue de l’échafaud !) - pour comprendre qu’au-delà de la superficialité
des faits, les poursuites s’inscrivaient dans le cadre d’une attaque « apolitique »
contre les opposants.
Apolitique en ce sens que tous les opposants sont dans le
même sac, et qu’ils sont frappés indistinctement quand l’occasion s’en présente.
Maintenant, c’est au tour de la FI/JLM, avec, en fondd’écran permanent, le trio
infernal JMLP/MLP/RN
Quand, en 1988, Jean-Marie Le Pen a été condamné pour un jeu de mots
débile, « Durafour crématoire * », j’ai rien dit
Quand, en 1986, Jean-Marie Le Pen a été condamné pour antisémitisme insidieux,
j’ai rien dit
Quand ils ont sabordé Fillon, j’ai rien dit
Quand ils ont harcelé le FN pour des histoires d’assistants, j’ai rien
dit
Quand le
parquet de Paris a requis, contre le FN, des poursuites pour abus de biens
sociaux et recel , j’ai rien dit
Quand tous les médias se régalaient d’un soupçon de dissimulation de
patrimoine par MLP, j’ai rien dit
Quand une malicieuse gamine a été condamnée à neuf mois de prison ferme pour avoir
singé Taubira, je n’ai toujours rien dit
Alors voilà, camarades, vous
permettez qu’on se gausse des indignations et qu’on se tape un rassis.
Signé : un branleur au
nom de plusieurs
* Le calembour est la fiente de l’esprit
qui vole, Victor Jugo, poète espagnol ) París, 26 de
febrero de 1802 - 22 de mayo de 1885)