E si on visitait Karl Marx :
En 1845 il pliait Proudhon par la question : « Vous dites la propriété c’est le vol, mais qu’est-ce que le vol de la propriété ?.... »
Dans le Manifeste (1848) :
Mais
est-ce que le travail salarié, le travail du prolétaire
crée pour lui de la propriété ? Nullement. Il
crée le capital, c’est-à-dire la propriété
qui exploite le travail salarié, et qui ne peut s’accroître
qu’à la condition de produire encore et encore du travail
salarié, afin de l’exploiter de nouveau. Dans sa forme
présente, la propriété se meut entre ces deux
termes antinomiques ; le Capital et le Travail. Examinons les deux
termes de cette antinomie.
(...)
Vous
êtes saisis d’horreur parce que nous voulons abolir la
propriété privée. Mais, dans votre société,
la propriété privée est abolie pour les neuf
dixièmes de ses membres. C est précisément parce
qu’elle n’existe pas pour ces neuf dixièmes qu’elle existe
pour vous. Vous nous reprochez donc de vouloir abolir une forme de
propriété qui ne peut exister qu’à la condition
que l’immense majorité soit frustrée de toute
propriété. En un mot, vous nous accusez de vouloir
abolir votre propriété à vous. En vérité,
c’est bien ce que nous voulons.
(...)
On
a objecté encore qu’avec l’abolition de la propriété
privée toute activité cesserait, qu’une paresse
générale s’emparerait du monde.
Si
cela était, il y a beau temps que la société
bourgeoise aurait succombé à la fainéantise,
puisque, dans cette société, ceux qui travaillent ne
gagnent pas et que ceux qui gagnent ne travaillent pas. Toute
l’objection se réduit à cette tautologie qu’il n’y a
plus de travail salarié du moment qu’il n’y a plus de capital.(...)