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Commentaire de Paul ORIOL

sur Le droit de vote des résidents étrangers


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Paul ORIOL 12 novembre 2018 21:55

@Coriosolite
Bonjour,
Je suis bien d’accord avec vous sur la nécessaire inclusion des citoyens français qui se sont détournés des urnes et de bien d’autres même s’ils votent.
Mais c’est là qu’est le problème. Il n’y a pas de priorité à avoir mais la volonté d’inclure tous ceux qui vivent ici et maintenant. Et il ne me semble pas que ce soit en les opposant les uns aux autres qu’on avance mais au contraire en essayant de faire en sorte qu’ils avancent ensemble.
J’étais pour le droit de vote des résidents étrangers à une époque où même les militants étrangers étaient contre. Ils ont changé d’idée depuis. Non parce que j’étais pour le droit de vote de « ces pauvres immigrés » mais parce que je veux vivre dans un pays d’égalité de droits et non de discrimination. D’égalité politique. Mais aussi sociale.Et qu’il faut s’y attaquer par tous les bouts.
Parmi les citoyens français, ce qui s’abstiennent le plus ou qui ne s’inscrivent pas sur les listes électorales sont ceux qui ont le plus intérêt à voter. Parce que nombreux ne votent pas, faut-il retirer le droit de vote à tous ?
Il me semble qu’il y a une petite contradiction dans votre relation nationalité-citoyenneté. La nationalité répond à la question « qui suis-je ? » (identitaire) et la citoyenneté à la question « que faisons-nous ensemble ? » Question politique. La citoyenneté, c’est le droit, la possibilité pour chacun, s’il le veut, quelle que soit sa spécificité, de participer à la vie de la cité.
La citoyenneté à plusieurs vitesses existe déjà. Les étrangers ont le droit de vote et d’éligibilité dans les associations, dans les syndicats... C’est un début de citoyenneté. Quand le sondage a été lancé,l’idée était de dire, on fabrique deux catégories d’étrangers, les bons et les autres... Et on détache une partie de la citoyenneté de la nationalité française pour l’attribuer à d’autres nationaux. Alignons les uns sur les autres en attendant mieux.
Sans oublier que le droit de vote ne résout pas tous les problèmes. On le voit bien avec l’accentuation des inégalités avec 150 années de « suffrage universel » masculin et 70 ans du droit de vote des femmes.

Bien à vous



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