En admettant que toutes les revendications exprimées par ce
« peuple » sans leader et sans perspectives fussent
satisfaites, ce qui n’irait pas sans mal ni même sans
contradictions tant elles vont dans tous les sens, on ne voit pas
comment les financer maintenant qu’avec la monnaie commune, l’Euro,
l’inflation ne permet plus de récupérer d’une main ce que l’on
offrait de l’autre.
Là se trouvent les
limites de l’exercice auquel tout gouvernement se trouve
confronté.
On compare beaucoup
ce mouvement ou cette jacquerie avec la révolte des petits
commerçants fédérés par Pierre Poujade dans les années 50
du défunt siècle ; l’histoire a retenu le moment de la fièvre
mais elle ne pourra jamais juger des résultats, il n’y en eut point
sinon de mettre le pied à l’étrier à Jean-Marie Le Pen et à
son parti embryonnaire.
Aujourd’hui les petits commerçants
sont en voie de disparition, jetés dans les poubelles de l’histoire
et éliminés par les grandes surfaces qui ont poussé comme des champignons dans les périphéries des villes rendant certes indispensable l’usage de la voiture, ne fût-ce que simplement pour s’acheter le nécessaire.
De son côté, la rage
taxatoire n’a jamais été mise en veilleuse, elle s’est faite
discrète parfois, insidieuse souvent mais elle n’a jamais cessé
d’alimenter les caisses de l’état impécunieux par nature mais
devant répondre aux nécessités sociales qui impliquent des
hôpitaux plus ou moins opérationnels, des écoles plus ou moins
performantes, des forces de sécurité plus ou moins efficaces, etc.
Tous ces services
pour lesquels il faut trouver des financements ...