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Commentaire de ninportequoi

sur Ces feux de forêt qui confortent Trump ou l'histoire de l'arbre qui gâche la forêt


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ninportequoi 21 novembre 2018 20:40

@Spartacus
-Janovici présente son diagramme précisément pour montrer l’intermittence de l’éolien et pour monter une de ces limites. Il a choisi une représentation graphique qui amplifie visuellement cette intermittence. Lisez-le attentivement et vous verrez qu’il ne s’est absolument pas trompé sur le sens de ce graphique.
-Compte tenu de cette intermittence l’éolien ne pourra remplacer à lui seul toutes les autres énergies (l’éolien ne peut être l’énergie unique que dans quelques cas, pour des petites quantités d’énergie que l’on sait stocker).
- Par contre, dans le cadre d’un système fonctionnant avec plusieurs énergies (et c’est toujours le cas pour un réseau national par exemple) l’intermittence de l’éolien n’est pas un obstacle majeur. La consommation étant variable un tel réseau doit disposer à la fois d’une source stable (en France c’est principalement le nucléaire) et de sources variables : centrales hydrauliques, centrales à gaz... Quand l’éolien produit il permet de diminuer le recours à ces deux types de production ce qui présente 2 avantages : moins d’importations de gaz, moins de consommation du stock d’eau présent dans les barrages Ce point est important car la limite principale de la production hydro-électrique est la capacité limitée des barrages.
C’est précisément parce que la Chine est devenu le premier producteur mondial hydro-électrique qu’elle a pu également devenir le premier producteur mondial d’électricité d’origine éolienne. Les deux se complètent. Et ce n’est pas les écolos-fascistes-parisiens-bobos (c’est comme cela que vous qualifiez ceux qui vous rappellent vos erreurs) qui influencent les choix énergétiques de la Chine. C’est surtout des données techniques.
La volonté de comparer les énergies pour trouver laquelle est la meilleure et quelle est celle qui doit supplanter toutes les autres est absurde. Les énergies sont complémentaires.
L’éolien en France c’est environ 7 % qui s’insèrent sans problème dans le mix énergétique. RTE (le gestionnaire du réseau) estime que jusqu’à 15 à 20 % l’intermittence de l’éolien ne posera pas de problème. Il y a de la marge. D’autant plus que certaines centrales nucléaires sont vieillissantes, sont en arrêt technique, que l’EPR qui doit les remplacer aura bientôt a 10 ans de retard. Dans un tel contexte toute énergie est bienvenue.

Le prix de revient de l’électricité éolienne ne cesse de baisser (progrès technique, taille des éoliennes). Le prix de revient du nucléaire ne cesse de monter. La conséquence de ces progrès dans l’éolien c’est que les derniers parc éoliens Allemands ne reçoivent aucune subvention et vendront l’énergie au prix du marché.
Pour rentabiliser les EPR au Royaume-Uni (s’ils se font) le prix fixé sera de 120€ le MWh. L’éolien fait déjà mieux.

« Quand aux contradicteurs, j’assume me moquer de leurs idées ».
L’inconvénient de cette position (qui se base sur le principe que vous détenez forcément la vérité), c’est qu’elle vous maintient de façon flagrante dans des erreurs énormes. Avec votre principe, vous resterez confit dans vos certitudes et vous n’apprendrez jamais rien de nouveau.
Quand un contradicteur vous rappelle que contrairement à votre affirmation, il n’y a jamais eu de vigne au Groenland, effectivement vous pouvez vous moquez de ses idées.
Quand un autre vous rappelle que contrairement à votre affirmation on ne fera pas fonctionner 60 millions de voitures pendant 60 ans avec 60 millions de barils de pétrole, effectivement vous pouvez vous moquez de ses idées.
Mais de toutes évidence, et dans bien des cas, c’est les certitudes que vous affichez qui pourraient prêter à moqueries.
« j’avance des arguments sur le sujet ». Encore faudrait-il qu’ils ne soient pas totalement faux.

 


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