Gens de la culture ? Mais de qui parle-t-on ?
La culture est une industrie ; les personnes qui y
travaillent, doivent faire un nombre d’heures importants pour recevoir des
indemnités qui leur permettraient de vivre normalement pendant les périodes de
chômage technique trop souvent répétées donc insuffisantes pour atteindre un
seuil confortable.
Comme dans tout processus industriel, pour le plus grand
nombre – dans ce monde de pseudo paillettes — il y a les soutiers (la grande
majorité) dont le salaire est plus proche du SMIC et une aristocratie (une
petite minorité) dont les cachetons sont supérieurs à ceux de Monsieur Ghosn.
Les règles sont les mêmes que dans l’industrie, produire
aux coûts les plus bas avec le moins de personnel possible. Ce n’est que le
reflet de notre société, parfois en plus impitoyable.
Dans mon activité professionnelle – il y a quelques
années — j’ai souvent travaillé avec bon nombre d’intermittents
(éclairagistes, sondiers, scénaristes, cadreurs, comédiens,…) ; à l’époque
la structure qui gérait leurs indemnités était co-dirigée par le Medef ;
déjà, ils subissaient des modifications de leur statut* incessantes,
nombreuses et continues. Quelques années plus tard, devant ce qu’il en restait,
j’en déduisis qu’ils avaient servi de cobayes pour une organisation du travail
plus globale que nous retrouvons partout à l’heure actuelle : flexibilité,
fractionnement, réponse immédiate, concurrence, cachet imposé, heures
supplémentaires absentes, temps de travail à la demande, etc.
*Comme par hasard issu du Front populaire et
modifié par le CNR au sortir de la Seconde guerre mondiale donc trop favorable
aux salariés. Nous manquons de vigilance…