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Commentaire de NEMO

sur A propos de la majorité dans ce pays


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Clark Kent NEMO 7 décembre 2018 14:40

Encore faut-il accepter la règle du jeu de la « majorité » issue des urnes. Or, de plus en plus d’électeurs considèrent qu’il s’agit d’un jeu de dupes et s’abstiennent de voter pour trois raisons :

  • Le marketing politique et la starisation : les médias créent des cultes pour les hommes politiques les plus en vue. Voter consiste à légitimer l’octroi de fonctions publiques à tel ou tel personnage que les médias et les agences de publicité ont mis en valeur ou même fabriqué. Le candidat est devenu un « produit ».
  • Le bipartisme : à une droite « libérale » s’oppose une gauche « progressiste » (certains vont jusqu’à dire « socialiste »), copies plus ou moins conformes du modèle américain, démocrates et républicains. Les deux partis « ayant vocation à gouverner » ne représentent en réalité aucun risque pour l’ordre existant. Convaincre l’électeur d’adhérer au bipartisme revient à cantonner le pouvoir des urnes dans des limites que les forces influentes de la société jugent acceptables.
  • La professionnalisation de la classe politicienne : les professionnels de la politique jouissent de salaires élevés et d’avantages en nature et… d’ »honoraires d’appoint ». Ils ont des relations avec le monde des affaires, et même s’ils ignorent les « dessous » de la vie politique, les citoyens savent qu’ils ne sont pas reluisants. Par le simple fait de voter, le citoyen contribue à perpétuer l’existence de cette classe politicienne intimement liée au monde idéologico-médiatique et à celui des affaires.

Pour autant, le pouvoir des urnes ne se réduit pas à une pure fiction, mais d’une part la fonction essentielle du vote se résume à accorder une légitimité à ceux qui recherchent le pouvoir et pas forcément l’équité et d’autre part le vote des électeurs est le résultat de manipulations destinées à l’orienter dans une direction bien précise.

La confiance dans les urnes et l’attrait pour le bipartisme sont en baisse, alors que grandit le mécontentement social. Des partis étrangers au bipartisme qui ont réussi à focaliser les états d’âme oppositionnels des électeurs commencent à arriver ça et là au pouvoir. Et les citoyens ne s’expriment pas par toujours par le biais des urnes. C’est ce que nous sommes en train de vivre.


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