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Commentaire de lloreen

sur Une seule solution, la dissolution ?


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lloreen 8 décembre 2018 14:33

Message diffusé par « Les Amis du Festival Résistances » (*). Il y est question de l’action menée par les Islandais pour faire face à la crise économique et financière de 2008. Il est toujours hasardeux de transposer ou faire des comparaisons. Il est en revanche toujours utile d’échanger et de réfléchir sur la façon dont les autres (citoyens et politiques) se confrontent pour ne pas être « écrasés » par les pouvoirs politique, économique et du « savoir ».

 Sans nouvelles d’Islande : pourquoi ?

***  Un p’tit air de démocratie... ? et tout ça, sans bruit ?... c’est aussi une question de mentalité.... les français seraient-ils prêts à en faire autant ?

Si quelqu’un croit qu’il n’y a pas de censure actuellement, qu’il nous dise pourquoi on a tout su au sujet de ce qui se passe en Egypte, en Syrie ou en Libye et pourquoi les journaux n’ont absolument rien dit (ou pas grand chose) sur ce qui se passe en Islande ?

En Islande,

- le peuple a fait démissionner un gouvernement au complet ;

-  les principales banques ont été nationalisées et il a été décidé de ne pas payer la dette qu’elles avaient contractée auprès de banques de Grande Bretagne et de Hollande, dette générée par leur mauvaise politique financière ; 

- une assemblée populaire vient d’être créée pour réécrire la Constitution. Et tout cela, pacifiquement.
Toute une révolution contre le pouvoir qui a conduit à cette crise. C’est peut-être pour cela que peu d’informations ont été diffusées pendant deux ans.

 Que se passerait-il si les citoyens européens en prenaient exemple ?

 Brièvement, voici l’histoire des faits :

  - 2008 : La principale banque du pays est nationalisée. La monnaie s’effondre, la bourse suspend son activité. Le pays est en banqueroute.

 - 2009 : Les protestations citoyennes contre le Parlement font que des élections anticipées sont convoquées et qu’elles provoquent la démission du Premier Ministre et, en bloc, de tout le gouvernement.

La situation économique désastreuse du pays persiste.

Par le biais d’une loi, il est proposé à la Grande Bretagne et à la Hollande le remboursement de la dette par le paiement de 3.500 millions d’euros, montant que paieront mensuellement toutes les familles islandaises pendant les 15 prochaines années à un taux d’intérêt de 5%.

 -  2010 : le peuple descend à nouveau dans la rue et demande que la loi soit soumise à référendum. En janvier 2010, le Président refuse de ratifier cette loi et annonce qu’il y aura une consultation populaire. En mars, le référendum a lieu et le NON au paiement de la dette remporte 93% des voix.

Pendant ce temps, le gouvernement a entamé une investigation pour régler juridiquement les responsabilités de la crise.

  Les détentions de plusieurs banquiers et cadres supérieurs commencent. Interpol lance une enquête et tous les banquiers impliqués quittent le pays. Dans ce contexte de crise, une assemblée est élue pour rédiger une nouvelle Constitution qui reprend les leçons apprises de la crise et qui se substitue à l’actuelle qui est une copie de la constitution danoise.



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