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Commentaire de Christian Labrune

sur Où M. Castaner se souvient des recommandations de Mme Alliot-Marie


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Christian Labrune Christian Labrune 10 décembre 2018 01:24

les pouvoirs ne conçoivent leurs « forces de l’ordre » que comme un rempart contre leurs peuples.

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@Gustave

Vous aggravez votre cas !

Peut-on sérieusement imaginer un état sans police et sans justice pénale ? Ce que je reproche au gouvernement actuel, ce n’est évidemment pas d’avoir hier mis en oeuvre des forces de police qui ont, du reste, fait leur boulot très correctement, mais d’avoir été, par sottise et par incurie, à l’origine même des désordres. Les bagnoles brûlées et les magasins pillés sont le résultat d’une gouvernance imbécile qui tend à s’affranchir du souci de l’intérêt commun et finit par en payer lourdement les conséquences.

Dans des situations insurrectionnelles de cette sorte, comme en mai 68 où les jeunes crétins gueulaient « CRS SS ! » en leur jetant des pavés sur la gueule, il est surprenant qu’il n’y ait pas plus d’accidents mortels, ça tient presque du miracle.

Vous voudriez quoi ? Qu’on prenne d’assaut l’Elysée et les ministères ? Qu’on décapite au couteau de boucher au coin des rues, comme durant les massacres de septembre 1792 ?

De toute façon, on n’est qu’au début d’un processus dont on ne peut pas prévoir l’issue, et je ne suis guère optimiste. Hier, je regardais les chaînes d’info en continu. « Ca se passe plutôt mieux que la semaine dernière », se plaisaient à répéter les journalistes alors que les images qui tournaient en boucle derrière eux montraient exactement les mêmes horreurs que samedi passé sur l’avenue Kléber. Et je ne sais combien de fois j’ai entendu dire : « c’est le quatrième acte ». Et on paraissait attendre beaucoup d’une prochaine intervention télévisée d’un Macron qui, de toute façon, rongé par la déprime et la trouille, n’a plus rien à dire et ferait mieux de continuer à la fermer. Il est désormais hors-jeu.

Tout cela est bien conforme, de fait, au quatrième acte de la tragédie classique où les choses commencent toujours à aller mieux. Le ciel s’éclaircit un peu, on se réconcilie et on s’embrasse. On voit enfin le bout du tunnel. Au cinquième acte, cependant, et d’un seul coup, c’est la boucherie -quelle surprise !-, et c’est ce qui, en la circonstance, n’est vraiment pas souhaitable.


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