Vous écrivez « Le principe d’un référendum
d’initiative populaire, c’est de pouvoir faire organiser un référendum sur un
sujet précis à l’initiative de la base et pas du pouvoir politique. Sur le
principe, c’est plutôt intéressant. Ce
concept fonctionne assez bien dans ces « petits » pays, comme la
Suisse. C’est moins évident pour une communauté nationale de plusieurs dizaines
de millions d’habitants ».
Et vous expliquer « Parce que la
mise en œuvre de ce principe demande, au moins, deux éléments à préciser. Premièrement, quel type de sujet peut
être soumis à référendum sans remettre l’ensemble de notre corpus
constitutionnel ? Deuxièmement,
quelles sont les conditions pour imposer un tel référendum ? »
Et vous
concluez sans qu’on ne comprenne comment « La seule amélioration qu’on pourrait imaginer avec la législation
actuelle, c’est que cette proposition de
référendum soit imposée et pas proposée au Parlement et au gouvernement ».
Donc vous
partez du principe que le RIP ou RIC ne fonctionnerait pas de façon évidente
pour une communauté nationale de plusieurs millions d’habitants sans expliquer
pourquoi pour conclure une petite amélioration dans les institutions actuelles.
Et pourtant vous avez commencé en vous posant de bonnes questions : le domaine
de compétence du RIC , les conditions pour lancer l’initiative et on peut rajouter
une troisième question qui est celle du débat citoyen précédant la votation.
En fonction
de ces trois éléments, le RIC peut prendre une forme très différente. Vous ne
pouvez donc pas conclure que le RIC renforcerait l’impuissance des gouvernants,
qu’il ne fonctionnerait pas pour un grand pays, que les changements seraient
rapides et prématurés ou qu’il court-circuiterait les corps intermédiaires,
avant d’avoir déterminé la forme que prendrait ce référendum.
Cela montre surtout
que vous avez une posture de principe sur le RIC et que sa forme vous
importe peu. Ne soyez pas un conservateur dogmatique de la cinquième, discutons sereinement
de nos opinions sur ce qui peut être changé ou pas, en entrant dans le fond des
propositions.