@capobianco

« Une femme de ménage, la classe ! »

Je suis veuf et elle vient deux heures par semaine. Le mercredi.

« Pensez vous qu’elle pourrait vous reprocher votre attitude anti migrant sans risquer de perdre son emploi ? »

Je ne crois pas. Je pense que je lui balancerais quelque chose du genre « Il y a déjà assez de boucaques en France, sans en faire venir de rab’ des Philippines. »

Quand je lui ai dit tout le bien que je pense du président Duterte, elle m’a opposé tout le mal qu’elle en pense, et ça nous a fait marrer.

« Moi je pense que vous êtes fait pour être « patron », mais le petit, celui qui a « réussi »... » et que la vue de la misère dérange dans sa situation confortable.« 

Son salaire représente à peu près 12 % de mes revenus.

Vous pensez ce que vous voulez. je vais vous opposer une anecdote que vous croirez, ou ne croirez pas, je m’en fous complètement, vous ne m’êtes rien, même pas antipathique, c’est dire.

Un mercredi après-midi, Melinda — au début de son engagement, elle m’appelait par mon prénom et moi, je l’appelais »Madame« , j’étais positivement enchanté au point de le raconter à toutes mes connaissances, maintenant j’ai de la peine à lui imposer d’en revenir à mon prénom — un mercredi après-midi donc, Melinda me dit : »Il y a plein de miettes, aujoutd’hui, aux deux places que vous occupez, la journée...«  Je lui réponds : »Parce qu’aujourd’hui, je n’ai pas eu le temps de balayer avant que vous ne veniez...« Elle : »Mais pourquoi vous balayez avant que je vienne ?« Moi : »Parce que je vous paie pour faire le ménage, pas pour ramasser la merde que je laisse derrière moi.« 

 »Éclairant en effet votre « description » et inquiétante même. Je comprends mieux vos propos et je sais maintenant que discuter avec vous ne mène à rien."

Moi, à votre place, je jetterais carrément l’éponge. Vous voyez bien qu’on ne tire pas dans la même catégorie. Moi, le bruit de la carapace dju cafard qu’on écrase sous sa semelle, j’aime bien

P,S. — Au début de son engagement, j’ai incité Melinda à prendre tout ce qu’elle voulait de ce qui nous servait à ma femme et à moi, pour confectionner les repas et les consommer.