@ZXSpect,
je constate au moins avec satisfaction que vous non plus ne croyez pas au Père Noël. Maintenant, il y a trop de raccourcis dans chacun de nos exposés pour s’entendre sur grand chose. ,)
Un point particulier est que, dans un véritable système de contrôle des changes, le franc ne circule tout bonnement pas à l’étranger. Donc on voit mal, du moins a priori, comment le Franc serait miraculeusement attaqué du dehors, tandis qu’on voit très bien comment repérer et punir les spéculateurs nationaux — parfois même avec une qualification d’infraction ô combien pénale, relevant de la conspiration contre la sécurité nationale. Tu parles, Charles.
Du temps de Charles, d’ailleurs, avant qu’on en vienne réellement à « payer les américains pour qu’ils nous achètent », on aller récupérer nos avoirs-dollars en or sonnant et trébuchant au port de NYC avec une frégate de l’armée française. Au présent, on vend l’or de la BdF au prix bas et inévitablement à grands coups de délits d’initiés, et on brade (et bientôt on privatisera) l’armée elle-même pour mieux s’interdire de défendre « notre » monnaie.
Des taux courts à deux chiffres qui [...] asphyxiaient les entreprises en besoin de trésorerie, ça fait également beaucoup de flous et de raccourcis, télescopant du reste des éléments relevant de cadres juridiques non comparables. Avant que l’Institut d’émission, en 1973, soit muté en un machin réduit à l’Open barquette et soit souverain pour décider ce qu’il prendrait désormais en pension, le CNC qui dirigeait la politique monétaire était fortement « paritaire ». Du reste, dans le cadre du Circuit du Trésor, les liquidités disponibles n’avaient rien d’un jeu de vases communiquant. Enfin, un simple regard à l’historique des concours de la Banque de France au Trésor permet de constater qu’une inflation de 8 à plus de 15% l’an est effectivement l’optimum français. La belle affaire.
Mais pour en revenir au cadre international / supranational : le SME, par exemple, n’était pas mauvais en soi comme base de monnaie commune européenne, mais il était exécrable et atrocement attaquable, donc attaqué, tout bonnement parce qu’il était lui-même miné par l’horrible système de totale liberté de circulation des capitaux et des marchandises. ais c’était fait pour : une fois « démontré » que ça ne pouvait pas marché, les peuples médusés accepteraient la folle aventure d’une monnaie unique sans État fédéral. Après le coup d’État parlementaire que constitue, bien sûr, la « loi constitutionnelle » n°92-554 du 25
juin 1992. Dormez bien.