@Eric F
Je
ne pense pas faire de littérature – ce serait alors du néo-néo
réalisme – en dépeignant ce que malheureusement je vois.
Moi
aussi, il m’arrive de fréquenter les enseignes « hard
discount »
et j’y rencontre ce genre de personnages au teint cireux et à
l’embonpoint malsain dont le chariot s’agrémente de canettes de
mauvaise bière entre autres victuailles ( qui doivent être
comestibles à défaut d’être goûteuses dès lors qu’elles ont
obtenu droit de cité ).
Comme
j’ai, comme
tout un chacun, la
télévision, je vois sur
la petite lucarne ( je sais que ce n’est guère original comme
expression ) Gérard
Larcher, Président du Sénat, qui présente tous les signes de
l’opulence gastronomique ( je ne m’aventurerai pas sur son
niveau de cholestérol ni sur son état de santé général ) et qui
respire la joie de vivre dans l’aisance des bons bourgeois cossus,
je
ne peux alors m’empêcher de faire la comparaison qui n’est bien
entendu pas raison.
Je
trouve en effet déraisonnable quand on est un homme politique de
caricaturer ceux qui sont les premières victimes des politiques qu’il prône ou soutient même si la caricature est proche du portrait.
Les services de santé portent aussi des constats alarmants sans
qu’ils soient accusés de réécrire « les deux
orphelines »( roman mélodramatique
« larmoyant »
d’Adolphe Ennery qui eut un grand succès à la fin du 19e
siècle )
Bref
un portait même avéré n’est pas toujours bon à dire surtout
quand on recherche à rassembler derrière soi
le plus de monde possible.
Bien
qu’un Jean-Marie Le Pen ait aussi fait décoller sa carrière sur des
calembours à la fois douteux et pleins d’esprit.