@Mohammed MADJOUR
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« De tout ce qu’on peut vénérer, rien ne vaut plus que la Sagesse qui conduit à la libération. »
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Oui, et quel que soit le chemin emprunté pour accéder à cette sagesse, fut-il celui de la foi religieuse...
Un commentateur me faisait part de cette évidence en portant à ma connaissance cette citation de Bernanos :
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« Les gouvernements prétendent convaincre les peuples qu’ils sont ingouvernables et, pour les rendre gouvernables, ils ne songent qu’à renforcer la puissance, déjà énorme, de l’État. Mais ce n’est pas l’État qu’ils renforcent, c’est l’administration, qui deviendra bientôt cette équipe de techniciens tout-puissants, incontrôlables, irresponsables, instrument nécessaire de la prochaine, de la très prochaine dictature universelle. Il n’est d’État que dans un pays libre. Un pays libre est un pays qui compte une certaine proportion d’hommes libres. C’est ce nombre plus ou moins grand d’hommes libres qui fait la légitimité, la dignité, l’honneur de l’État. [...] L’État n’est rien s’il n’a son compte d’hommes libres capables non seulement de le servir, mais de le penser, de se faire de lui une idée juste et claire, acceptable par tous. Il faut donc refaire des hommes libres.
Français, ô Français, si vous saviez ce que le monde attend de vous ! »
Georges Bernanos, « Français si vous saviez... » écrit entre 1945 et 1948.
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Bernanos est un de ces rares Gaullistes de la première heure qui ont réussi à garder leur distance vis-à-vis de de Gaulle et dont ce dernier dira de lui : « celui-là, je n’ai jamais pu l’accrocher à mon char ! »...
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