Bonjour,
Voila un article qui analyse la fracture sociale et géographique de la France :
file :///D :/LeMondeRefonderPolitiqueUrbanisme.pdf
On pourrait le sous-titrer, les ronds-points des rêves perdus (cf le film de la grotte Chauvet)
Une partie de la population voit son monde et ses valeurs qui s’écroulent. Il s’agit plus de perte de valeurs que de simple pouvoir d’achat. C’est le contre coup de l’exode urbain au profit des zones périphériques pour fuir la ville, les familles de jeunes couples se sont logées dans les zones pavillonnaires pour finir dans un entre soit mortifère. Une vie facilement caricaturale : le vendredi soir, sortie en famille au Mac Do, le samedi soir soirée séries américaines sur Net Flix entre pôtes, et le dimanche sortie à GIFI. Ils n’ont pas uniquement emporté leurs meubles mais aussi leurs idées : combien de maires ruraux en aménageant des lotissements ont vu éclore les votes FN !
Ces nouvelles populations se sont greffées aux locaux qui avaient leur propres désarroi d’abandon de l’État. Il est paradoxal que l’État en se réformant c’est à dire en fermant les trésoreries, les brigades et les subdivisions à donner le sentiment aux habitants de ces zones périurbaines que les centres de décisions s’éloignaient. Tout comme les décisions de fermetures d’usines était décidées à l’autre bout de la planète lors d’un conseil d’administration.
La fin d’un monde simple et rassurant, un monde idéalisé d’une campagne riante, ou il fait bon vivre et ou l’on serait en sécurité ! Le monde idéalisé de la petite entreprise à taille humaine..
Ces populations se sont senti trahies et reportent toutes leur haine sur les boucs émissaires désignés : les politiques, le grand capitalisme, les médias, les juifs, les arabes !
Paradoxalement, les zones rurales sont surreprésentées dans les assemblées nationales et bénéficient d’une organisation territoriale avec les communautés de communes la plus démocratique pour la gestion de proximité de la cité. On peut être surpris que l’architecture administrative de la France est très mal connue. Pas de revendications sur les régions, les départements, les agglomérations, pas de remise en cause sur leur compétences ! Non, du manifestant au Président un mot et une demande : démission et un RIC !
En plus, ces zones bénéficient le plus des programmes européens de soutien aux territoires.
Il est en apparence paradoxale de constater que le mouvement des Gilets Jaunes n’est pas relayé dans les banlieues ou se concentre la plus grande pauvreté mais pas forcement la plus grande précarité... On peut être pauvre en ville mais profiter de son univers à porté de bus...