Il faut savoir ce qu’on veut dans la vie, la situation déplorable de la recherche en France n’est pas nouvelle, ça fait 15 ans qu’on la voit se dégrader. A moins d’être une super star ou showman de la science, on n’a pas grand chose en retour de notre ’passion’.
Je n’ai moi-même pas réussi à intégrer le CNRS à la fin des années 2000, peut-être pas assez bon, peut-être pas assez connu car ne venant pas du bon labo, pourtant très bosseur et imaginatif, mais je n’ai fait ni Grande Ecole ni Médecine.
Mais ce fût un mal pour un bien, je bosse en Suisse depuis 11 ans : académique, biotech, industrie, je suis passé partout et je repasserai partout. J’ai tellement appris, je me suis éclaté au boulot chaque jour, j’ai joué avec des équipements de pointe, discuté avec les meilleurs chercheurs du monde, bref une belle évolution intellectuelle et personnelle. N’est-ce donc pas ça le plus important ? La vie est trop courte pour rester coincé dans un vieux bureau...
En conclusion, j’encourage les étudiants à continuer leur Doctorat, en tout cas en Life Science, et à continuer leur carrière à l’étranger. Qu’ils reviennent plus tard en France s’ils le souhaitent, mais pourvu qu’ils n’abandonnent pas leur passion, quite à faire des compromis et ajustements.