@Hervé Hum
« or, si ce que vous dites sur
l’information est vrai, alors, c’est aussi vrai pour tous les autres domaines ».
------> Sur ce point, je vais expliciter :
-Selon moi,
il existe dans le domaine économique trois sphères : la sphère privée
organisée autour de la propriété lucrative et gérée par des individus privés,
la sphère publique organisé autour de la propriété publique et gérée par l’Etat
et enfin la sphère des communs organisée autour de la propriété d’usage et gérée
par des collectivités autonomes.
-La sphère
privée est capitaliste, la sphère des communs ne l’est pas et la sphère
publique peut contenir des activités capitalistes et non capitalistes.
-Une société
basée sur une seule des trois sphères est incapable d’apporter des réponses aux
défis multiples du monde d’aujourd’hui. Certaines activités sont mieux gérées en
fonction de la sphère dans laquelle on la met. Il faut donc articuler ces
sphères pour qu’elles soient complémentaires et non les opposer dans un combat pour
la primordialité. Par ailleurs, ces sphères ne sont pas étanches, elles sont en
relation et non pas dans un état de séparation. La relation suppose une
autonomie des éléments se reliant, sinon c’est une subordination.
-De là les bonnes
questions : quelle proportion entre les différentes sphères ? Quelles activités relèvent de quelle sphère ?
C’est dans
cette perspective que je parle de l’information comme d’un bien public. D’ailleurs,
j’ai fait un raccourci dans mon article : plus qu’un bien public, l’information
est un bien commun. Il relève par cela même des communs et de la propriété non
lucrative. D’où la nécessaire mutualisation des journalistes pour gérer la production
de l’information.