• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de velosolex

sur Nostalgie en roue libre


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

velosolex velosolex 24 janvier 2019 14:25

@Sergio
Une France qui a disparu.
Je me souviens du chemin de l’école. Je passais devant tous les commerces. Le poilu sur la place de l’église tenait toujours sa grenade à bout de bras, dans la direction de la pharmacie. Le magasin d’antiquité me faisait un cours d’histoire. Celui de jouets me laissait dans le frustration. Les trois magasins de cycles, l’un en face du commerce de godasses de mes parents, à l’ordre de « Bertin », l’autre consacré à la marque Motobécane, et l’autre enfin à Peugeot cycles, me laissaient dans un état de sidération, quand un nouveau modèle était exposé en vitrine.
On comptait les vitesses, les plateaux. C’était renversant !...La figure de Samothrace n’avait pas cette grâce, et cette unité de perfection. 
Parfois un « champion » communal, venant faire régler son vélo de course, nous laissait peser la bête « tout campagnolo ». 
Mon copain Raymond, qui restait à la cantine, après avoir fait cinq kilomètres pour aller à l’école le matin, m’avait laissé son mi course, pour rentrer chez moi à midi. Le bonheur. Je montais vingt fois la côte de la gare, au bord de l’apoplexie. « T’es fou de te mettre dans cet état ! » Me disait ma mère, d’un air contrarié, en, me servant ma saucisse purée. J’ai eu un vélo Bertin, quatre vitesses, au noel 68. J’aurais préféré un Peugeot, mais on ne pouvait déplaire au voisin, dans cette petite ville de 2500 habitants. Pour aller plus vite, j’achetais une paire de mitaine de cycliste. Je me chronométrais, avec, ou sans : Je gagnais quinze secondes. La preuve était faite par les chiffes de mes intuitions fumeuses. Je continue sur cette voie. Depuis j’ai acheté un double plateau, et même un troisième... 


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès