Alors, comment savez-vous avec précision ce qu’il se passe au Venezuela ?
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@cevennevive
C’est que je suis vieux et que raisonne par moi-même. Je me souviens très bien qu’en 75, quand les Khmers rouges avaient résolu d’obliger la population de Phom-Penh à aller faire de l’agriculture dans les campagnes, je m’étais dit : l’horreur commence. Je m’étais étripé avec des gens de mon entourage qui rigolaient de ma naïveté : si on obligeait, disaient-ils, les Parisiens à aller arracher les betteraves en Picardie, évidemment, ce serait choquant, mais le Cambodge n’est pas la France, c’est encore un pays sous-développé, et on alléguait le quotidien Le Monde (qui était déjà un beau torche-cul), qui justifiait par de longs articles de ses envoyés sur place une entreprise révolutionnaire qui ne tarderait pas à apporter au pays la prospérité. De fait, après 1.5 million de morts en peu d’années, ceux qui restaient auront eu tout de suite, du moins en théorie, plus à bouffer.
Certes, Il serait faux de dire que tous les Vénézuéliens crèvent de faim aujourd’hui : l’armée y jouit encore d’une situation économique relativement confortable. C’est bien normal, puisque c’est elle qui est chargée de mater les révoltes des crèves-la-faim. Et sans l’armée, il y a longtemps que le pauvre Maduro, après ce qu’il a fait pour son pays, se balancerait au bout d’une corde.
Quand le même processus va se dérouler prochainement en Iran, vous serez probablement très étonnée. Pas moi.