@Arogavox
Vous considérez les obstacles que je décris comme un dénigrement stérile, ce qu’il n’est pas.
Devant le nombre considérable des remontées que j’évoque, des problèmes de tri et d’interprétation existent.
1. Une équipe est chargée de trier à la main les différentes « doléances ». Cela prendra des mois et peut-être des années. De ce tri émergeront combien de sujets recevables ou pouvant engendrer une (des) action(s) possible(s) ? Qui seront les décideurs ? Quel sera le retour vers les plaignants (feed back) ? Les demandeurs seront-ils satisfaits des délais ?
2. Une lecture au scanner avec OCR (Optical Character Recognition, i.e. reconnaissance du texte qui devient informatisé) puis traitement avec des algorithmes pour situer les grandes masses de sujets. Combien de sujets vont émerger et comment seront-ils traités ? Est-ce techniquement possible, quels en seront les coûts ?
3. Les données recueillies sur le site du Grand Débat seront traitées par informatique car il s’agit de grilles de choix multiples (et limitées quant aux thèmes).
4. Il sera aisé de nommer cette foule de documents comme incohérents et d’accuser les demandeurs d’être des rêveurs chaotiques, avec force termes techniques et obstacles financiers. Les données recueillies par un débat (le Grand) et le Vrai seront-elles confrontées ?
Il s’agit là d’une perspective bien réelle qu’aucune réalité de terrain ou de constats ne pourra éviter. Je n’ai pas de proposition constructive face à cette marée d’informations.
Pour moi, cette phase 2 sera encore plus critique que la première collecte. Notez que ces aspects ont été discutés dans la phase préliminaire du projet de la Démocratie numérique proposé par l’assemblés nationale il y a environ 3 ans.