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Commentaire de Ecométa

sur Michel Onfray : « Les Gilets jaunes votent Hitler »


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Ecométa Ecométa 11 février 2019 13:56

Excellent mise au point de toute cette période et excellent rapprochement avec notre époque en ce qui concerne les « ELITES » … à monter dans toutes les écoles, collège, et universités !
Il faut le dire partout, ce sont les Elites de l’époque qui ont portée Hitler au pouvoir et non le peuple… ce qui devrait nous amène à réfléchir aujourd’hui car les même causes produisent exactement les mêmes effets !
Nazisme serait la contraction de National- Socialisme, mais ne faudrait-il pas plus précisément le rapprocher, et plus simplement, de « Nationalisme », de la simple contraction de « nationalisme » : d’un nationalisme à l’allemande ! Un nationalisme allemand qui n’a rien perdu de sa verve même avec la construction de l’Europe tellement elle est dominante économiquement. Ainsi l’Allemagne s’est plus servie de l’Europe qu’elle n‘a réellement servi l’Europe ; ses excédents commerciaux sont là pour en témoigner !
« Pragmatisme » économique allemand diront certains ! Le pragmatisme est défini comme une « doctrine », celle de la réalité comme étant une vérité absolue, qui plus est portée à son paroxysme… à l’abus ! D’une réalité exclusivement factuelle qui serait forcément une vérité indépassable ; sous l’antiquité c’était le cheva l de bataille des sophistes et des cyniques… et ceci, ce simplisme, fonctionne toujours de nos jours !
Réalité, et loin s’en faut, n’est pas « vérité » au sens complexe du terme, la vérité, celle métaphysique humaine, en termes de savoir, est un peu plus complexe et passe précisément par une analyse critique en termes d’entendement, de logique d’ensemble et non de celle de l’individualisme méthodologique de la science. Cette vérité, du moins y tendre le plus possible, en sachant que la perfection n’existe pas, et qu’elle soit accessible et acceptable par le plus grand nombre, doit être déterminée en ayant toujours à l’esprit le « principe d’humanité » et être abordée dans la pratique, le « pragma », d’un point de vue Ontologique (le pourquoi) , puis Déontologique (le comment en accord avec le pourquoi) et Éthique. En toute circonstance le « moi » doit penser « nous »… c’est là le vrai « cogito » ! Je suis donc je pense… et je pense « nous », ce qui est largement suffisant pour satisfaire le « moi », mon « moi » ; le plus (le nous) peut suffisamment satisfaire le moins alors que le moins (le seul moi), ne satisfera jamais le plus : il y a là une impossibilité !
Dans une « union commerciale », un partenariat comme est censé être l’ « Union Européenne », la confiance devrait être de mise, être régit par la règle d’ensemble au sens complexe du terme d’« économie », un tel pragmatisme à l’allemande ne relèverait-il pas d’un égoïsme, d’un égocentrisme de très mauvais aloi… un libéralisme égotiste exacerbé ? L’excédent commercial allemand, que certains regardent comme une sacrée performance, qui se fait au détriment du reste des pays de l’Union, est en réalité une anomalie économique au sein de l’union Européenne ! Est-ce une bonne façon de procéder entre partenaire que de profiter des différences entre les Euros ?
Au moment de la construction, les pays de l’Union étant tellement disparates économiquement, même sociétalement, qu’au moins économiquement, il aurait fallu des « mécanisme de compensation monétaire » réellement efficaces entre les différents Euros, ceci, de sorte à balayer ces différences économiques au fil du temps ! En fait elles ont été maintenues ces différences, même exacerbées par une concurrence même européenne, nous les constatons vivement aujourd’hui et c’est la démocratie qui en souffre ! L’union européenne ne nous a pas protégés de nos démons économiques et les mêmes causes produisent exactement les mêmes effets.
En réalité il y a au moins « deux europes », celle de l’Union Européenne et celle de l’Union Monétaire… de cette « pseudo union monétaire » car il y a autant d’Euros que de pays ayant adhéré à cette union monétaire : les différences économiques, tellement marquantes, n’ont pas été réellement gommées !
L’Europe, par le truchement de l’Allemagne et la complicité des différents gouvernements de la France, est vouée corps et âme au libéralisme économique et à son corollaire le libre échangisme. Il n’y a là que des paroxysmes, autant d’abus économiques, ceci, par le jeu perfide anglo-saxon, jeu conjugué de l’Allemagne et de la grande Bretagne chacune à leur façon et dans leur coin sans tenir réellement compte de leurs partenaires ! Et nous irons de plus en plus dans ce sens car Macron veut que la France soit comme l’Allemagne : vouée au libéralisme économique ! Bonjour, les « zéro- contrat » et les travailleurs pauvres à la mode anglo-saxonne.
Si le libéralisme économique est la tasse de thé de Macron et de ses thuriféraires français et européens, ce n’est pas, historiquement et sociétalement, celle de la majorité des Français .
Durant la crise des années trente, et de ce point de vue la France était une exception liée à sa culture économique, la France est sans aucun doute le pays qui a le moins souffert et l’Allemagne celui qui a le plus souffert ! Nous souffrirons bien plus pour la prochaine crise à venir, qui viendra à coup sûr car tant va la cruche à l’eau …


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