L’univers n’est ni de droite, ni de gauche, ni du centre. Il n’est le produit d’aucune idéologie, d’aucun système, d’aucun concept, d’aucune connaissance, d’aucune croyance, d’aucune abstraction ni d’aucune illusion.
L’univers n’est pas le produit de la pensée. Et c’est pourquoi il est ordre, car il est complet, total en lui-même.
La pensée, quant à elle, est incomplète, limitée, et toujours du domaine du passé.
En cela, elle génère du désordre, de la contradiction et du conflit, du fait même de ses limitations.
Malheureusement, comme l’a notamment montré Habermas, la science est aujourd’hui devenu « idéologie », car le scientifique a en tête un motif, un but, un objectif, comme par exemple, la résolution de problèmes.
L’avènement du technicisme est associé à l’effondrement de l’esprit scientifique en Occident, la science n’étant pas la résolution de problèmes, mais l’observation objective de ce qui est, ce qui impose de mettre de côté ses préjugés, connaissances, théories, motifs, ambitions, peurs, idéologies, traditions, etc.
L’anthropomorphisme est ce qui prête une idéologie à l’univers, mais c’est mal comprendre le fait que l’idéologie n’est pas une fatalité pour le cerveau humain, qui peut être totalement libre de toute forme d’idéologie, de croyances, et de système. 
Et seulement alors, le cerveau peut être en phase avec l’univers et participer de l’ordre intelligent qui lui est propre, mais pas avant, et pour cela, l’individu doit, réellement, mourir à lui-même.