@Anissa Putois.
Oh quel poète dira la souffrance atroce de la tomate dévorée vivante par les punaises et les fourmis ?
Quel poète dira la détresse des groseilles vidées de leur chair jusqu’à la peau, par les fourmis ?
Quel poète dira la souffrance de la larve de capricorne, qui fore durement ses galeries dans le bois si dur des yeuses ?
Quel poète dira la faim qui taraude l’estomac de la larve de
fourmilion, dans l’attente qu’une fourmi vienne vaciller au bord de son
entonnoir ?
Quel poète dira la souffrance des racines dévorées par le ver blanc ?
Quel poète dira la souffrance de l’asticot à qui un mycélium fait un nœud coulant avant de le digérer ?
Quel poète dira l’humiliation et le détresse des martinets qui retour
d’Afrique veulent reprendre leur ancien nid sous la planche de rive, et
qui se font rosser par les moineaux squatteurs ?
Quel poète chantera la perplexité de la consommatrice éclairée qui est
obligée de provoquer une nouvelle bagarre de mâles pour être bien
certaine d’avoir choisi le vainqueur et pas un perdant ?
Quel poète dira la jouissance de la JAFe qui a gagné le concours à qui suicidera le maximum de pères en une seule année civile ?
Quel poète dira la rage du procureur qui doit cesser de faire passer
en garde à vue les témoins gênants, quand il découvre que les gendarmes
ne le suivent plus dans la mission terroriste qu’il leur a assignée :
les gendarmes aussi ont des cadavres dans leurs casernes, victimes de
la même criminalité en toge noire et jabot blanc... ?
Quel poète dira la rage du gang de tueuses conjurées, quand le sacrifice humain en a réchappé ?
Ça se passe comme ça, tous les jours au Féministan.
Plus de détails ? Voilà : http://www.gynarchy.org/publisher/ebooks/quandla.htm