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Commentaire de Christian Labrune

sur Le Vénézuela entre peste et choléra ?


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Christian Labrune Christian Labrune 16 février 2019 16:53

Une autre dimension capitale caractérise les dictatures. La liberté de la presse. Hors, il se trouve que 80% des médias aux Venezuela sont aux mains de l’opposition.

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@pascal58

Je n’avais pas abordé la question de la liberté de la presse. Peut-être ai-je eu tort, et on voudra bien m’en excuser. Pour me faire pardonner, je recopie ce que l’article consacré par Wikipedia au Vénézuéla dit de la liberté de la presse dans cette grande démocratie. Comme vous pourrez aisément le constater, la presse est entièrement aux mains de l’opposition qui en use -et en abuse ! selon sa convenance :

Wikipedia :

En 2008, le Venezuela était classé 113e pays sur 173 par Reporters sans frontières en matière de liberté de la presse. L’ONG Espacio Público a recensé l’année 2006, 106 atteintes à la liberté d’expression sans en indiquer la ou les origines69. RSF pointe l’adoption de nouvelles lois en 2004 et 2005 contre différents types d’« offenses », notamment à la personne du président, et contre les appels à la violence, les jugeant « très restrictive[s] en matière de liberté d’expression » et affirmant qu’elles créent « un climat d’autocensure au sein des médias »70.

En 2008, le ministre de la Communication déclare que toutes les communications doivent dépendre de l’État en tant que bien public71

Le 27 mai 2007, une minute avant minuit, la Radio Caracas Televisión a cessé d’émettre sur le réseau hertzien, la commission nationale des télécommunications ayant décidé de ne pas renouveler la concession hertzienne de cette chaîne en partie à cause de son soutien et de sa couverture du coup d’État de Pedro Carmona en 2002. Cependant, RCTV a continué d’émettre sur le réseau câblé et par satellite avec une audience potentielle restreinte au cinquième de la population jusqu’au 31 janvier 2010, date à laquelle elle a été retirée de la grille des programmes de l’opérateur pour non-respect de la loi sur la production nationale.

Article détaillé : Hugo Chávez#Concession hertzienne de RCTV.

L’espace qu’occupait RCTV a été attribué à une nouvelle chaîne publique, TVes (Televisora Venezolana Social), dont, selon une étude de l’institut de recherches en communication (ininco) dirigé par le sociologue d’opposition favorable au coup d’État Oscar Lucien, 74 % des contenus relèveraient de la diffusion et de l’information socialiste72. Depuis ce non-renouvellement, des manifestations, notamment étudiantes, ont eu lieu pour soutenir ou protester au sujet de cette décision.

Hugo Chavez a été accusé par Le Monde d’attaquer Globovisión, « dernière chaîne de télévision d’opposition » selon le journal, lorsque le président vénézuélien a accusé la chaîne d’inciter à son assassinat73. Cette chaine fait partie des médias privés qui ont explicitement soutenu le coup d’État de 200274.

La couverture médiatique occidentale sur l’affaire RCTV a été critiquée et qualifiée de « désinformation » par l’Acrimed75 et le Monde diplomatique76 en France ainsi qu’aux États-Unis par le FAIR77 rappelant notamment qu’une télévision occidentale ayant soutenu un coup d’État et ses instigateurs aurait sans doute dû faire face à des sanctions plus importantes que celles infligées à RCTV. D’autre part Salim Lamrani considère que l’affirmation d’une volonté d’hégémonie médiatique de la part de Chávez est discutable puisque entre 2000 et 2006 le nombre de chaînes privées a augmenté de 16 tandis que le nombre de chaînes publiques n’a augmenté que de 478. Toutefois, entre 2010 et 2015, une grande partie des médias sont devenus la propriété de proches du chavisme79.

En 2018, le syndicat national des travailleurs de la presse dénonce la « persécution permanente » des médias, dans un pays où l’État contrôle l’unique société d’importation de papier, et le blocage de sites web par l’entreprise publique CANTV, principal fournisseur d’accès internet du pays80. Selon l’association nationale des journalistes, les trois-quarts des journaux papiers ont disparu à cause du manque de papier en cinq ans et 40 stations radios ont fermé en 201781.

À partir de juin 2018, le réseau Tor est bloqué, dont la popularité allait croissante du fait de la censure de sites d’information comme El Nacional et La Patilla82.


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