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Commentaire de Christian Labrune

sur Alain Finkielkraut, l'antisémitisme et la bêtise


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Christian Labrune Christian Labrune 19 février 2019 10:14

@Cadoudal

Votre position, s’il fallait parler diplomatiquement, on pourrait l’appeler cynisme, mais comme je ne suis pas plus diplomate que le nouveau ministre des Affaires étrangères israélien à qui vous faites allusion, je l’appellerai plutôt chiennerie. C’est la même étymologie, mais c’est plus polémique. Foin de la grande politique et de ses principes universels ; tout ce qui compte, pour vous, c’est donc le bout de gras !

Si vous me lisiez quelquefois sur AgoraVox, vous verriez que je n’ai rien d’un macroniste. Dans ce que je vous écrivais plus haut, je tonnais contre la tartufferie d’un personnage qui donne l’exemple de l’antisionisme tout en faisant semblant de le dénoncer, et qui est entouré d’antisémites notoires, parmi lesquels Ferrand, l’homme du perchoir qui se propose dès demain de jouer les Tartuffe en compagnie du Président du Sénat.

Yisraël Katz aurait pu éviter sa sortie contre les Polonais, mais sur le fond il a raison, et les Polonais, de fait, sucent l’antisémitisme avec le lait de leur mère, tout comme les musulmans en France. Bensoussan qui avait rappelé cette formule à propos des musulmans, laquelle n’était même pas de lui, dans l’émission de Finkielkaut sur France culture, s’était retrouvé en correctionnelle, la justice française se mettant à la disposition de l’islam. Mais on peut toujours essayer de maquiller la vérité historique, le maquillage finit toujours par s’écailler et on n’en voit que mieux ce que fut l’état des choses.

Au début de ce siècle, des historiens polonais ont révélé que dans quelques dizaines de bourgades polonaises, des Polonais avaient profité de l’occupation allemande pour massacrer les Juifs. L’opinion polonaise en avait été émue comme a pu l’être l’opinion allemande après la guerre. Mais des gouvernements d’extrême droite, depuis, se sont appliqués à coller là-dessus des interprétations révisionnistes à dormir debout. On aurait pu, les choses étant claires, en parler un peu moins, mais désormais quand on pense à la Pologne, on ne pense plus qu’à ça comme on pense nécessairement à Pétain quand il est question de Zemmour.


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