@Luc-Laurent Salvador
Et ben relisons alors, voilà ce que j’ai écris :
Premier commandement, d’où découle le second : tu aimera ton dieu, etc... Et on fait comment pour aimer Dieu si on n’a pas les capacités psychologiques pour le faire hein ? Il suffit, il y a ka, faut k’on... C’est de la tartufferie oui. Déjà qu’on aime mal ses plus proches pour lesquels on a une affection réelle. Alors un Dieu lointain vous pensez bien, c’est tâche surréaliste.
Je maintiens mon analyse. Je pointais la difficulté de la tâche, doublée de l’absence de mode d’emploi. Ce que confirment les textes puisque ceux-ci disent que c’est comme faire passer un chameau par le cas d’une aiguille..
Donc je me sens tout à fait à l’aise là-dessus. Beaucoup d’appelés et peu d’élus en raison même de la quasi impossibilité de la tâche. Je pourrai encore évoquer la porte étroite, etc...
Ensuite concernant le dogme, c’est vous qui en parlez, vous le non croyant qui prétend me faire la leçon sur la manière dont je dois être croyant.
Mais vous faites ce que vous voulez ! Simplement ne vous dites pas catholique si vous ne voulez pas respecter les dogmes. Si vous voulez remplacer le péché originel d’Augustin par une affaire de dette vous n’êtes pas catholique. Vous pouvez prétendre à être un chrétien quelque peu original, hérétique, tout ce que vous voulez, mais pas catho..
(à laquelle vous semblez croire donc
Mais arrêtez donc de supputer ce que je crois ou pas. D’ailleurs je déteste croire je suis bâti pour croire au minimum, et encore, avec dégoût...
Sur David Graeber, que je ne connais pas (je viens juste de lire sa fiche Wiki) il peut bien dire ce qu’il veut, je n’en ai cure. J’écarte cette interprétation pour la bonne raison qu’elle est récente, qu’elle n’est pas théologique et de toute façon, et surtout, il suffit de lire la Genèse pour comprendre que le péché originel est bien la suite d’une désobéissance, le texte est limpide là-dessus. Le moralisme est donc évident.
La culpabilité qui s’ensuit, évidente aussi. Et Graeber pourra dire ce qu’il veut, je sais d’avance, même si ses arguments peuvent être éventuellement intéressants, que sur ce point précis il se trompe. De toute façon c’est bien l’interprétation d’Augustin qui a modelé l’âme chrétienne jusqu’à maintenant.
Enfin le dernier point de votre post. Il me semble que c’est tout ce qu’il y a de plus évangélique. Le Christ dit lui-même : Soyez parfait comme votre Père est parfait. Ce qui implique, ipso facto, une identification. Puisque seul le Père étant parfait il faut une union parfaite entre l’homme et le Père pour que l’homme puisse être parfait.
D’où le : Moi et le Père nous sommes Un du Christ. L’amour du Père implique donc de devenir Un avec lui et là, alors, le commandement n°2, l’amour des autres, devient possible. Avant, il ne l’est pas.
Et le christianisme sociologique a oublié le point 1 pour se focaliser sur le point 2, l’amour des autres, qui permet, au passage de s’oublier soi-même, et le christianisme est devenu un sentimentalisme guimauve d’où des Pascal L nous baratinant avec ses posts sirupeux sans intérêt. Et ce sentimentalisme guimauve a engendré les droits de l’homme avec toute la charge explosive qui va avec.
Mais là je m’arrête, je vous laisse digérer..