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J’ai visionné hier soir l’émission de Léa Salamé «
Stupéfiant » ?
Un peu par hasard
d’ailleurs en zappant car je ne suis pas un fan de la donzelle qui
me semble un peu trop maniérée dans ses attitudes et avec une diction qui m’horripile mais ce sentiment
ne concerne que moi donc je ne m’y attarderai pas.
En soi il était
assez singulier de porter aux nues quelqu’un qui fait tout, par ses
attitudes et ses obsessions misogynes apparemment et
islamophobe sûrement, pour se rendre antipathique.
C’est vrai qu’il
a une écriture correcte ( peut-être belle ) mais c’est néanmoins
lui faire trop d’honneur que de le comparer à Céline ( comme cela
a été fait furtivement )
Céline a, lui, trouvé une manière
originale, inédite pour l’époque, pour nous faire partager ses
tourments, un style chatoyant, une verve roborative.
D’un autre côté, l’antisémitisme de Céline était
raisonné quand l’islamophobie de Houellebecq est viscérale ou alors,
ce qui me paraît encore plus grave, un effet de mode qui l’amènerait
à surfer sur un thème rentable ( il le fait avec un certain talent
comme Zemmour d’ailleurs ), mais cela devrait suffire à les
différencier.
La liste des invités
à son mariage était elle-même une caricature de ce que la France
porte de plus contestable au niveau du bon goût, on fera une
exception pour Carla Bruni qui a démontré a maintes reprises sa
sensibilité mais la présence d’un Sarkozy ou d’un Beigbeder,
dandy décadent, pisseur d’œuvrettes
sans grand intérêt – si ce n’est de faire passer la futilité
pour un trait du génie - ne rehaussait pas le panel.
Le plus surprenant
fut l’analyse par Philippe Sollers de certains extraits de l’œuvre de Houellebecq :
était-elle du second degré ou simplement le signe évident d’un
naufrage de l’esprit, j’avoue que je n’en sais rien mais j’espère pour lui que le
premier terme de l’alternative est le bon.
Laure Adler est
finalement celle qui a le mieux ramené Houellebecq à ce qu’il
est : un gamin de m… qui ne parvient pas à assumer sa médiocrité
et qui est tout de même ( cela le sauve ) conscient qu’il
s’enrichit outrageusement à vendre de la daube avec la complicité
des maisons d’édition qui voient trop le profit avant toute
autre considération fût-elle littéraire.