@alinea
Osez, Alinea ! Et Merci ! Votre article était assurément clairvoyant.
Le surgissement médiatique de Bégaudeau a été impressionnant à vrai dire. Sa passe d’armes contre Patrick Cohen (et les autres sous-fifres de l’ordre autour) un vrai massacre. Son interview sur France Culture et celle sur Sud Radio deux chefs-d’oeuvre du genre. Sa force, sur un plateau, c’est de montrer à quel point les « démonstrations » de ses contradicteurs sont terriblement faibles. Certains tiennent Bégaudeau pour vantard (« fat » dit de lui Kaganski, qui s’y connaît assurément sur le sujet — il est trop vieux pour avoir été de la ligue du LOL mais ça le représente bien) mais c’est en vérité que ses contradicteurs sont tellement faibles qu’on a presque pitié pour eux et qu’on se sentirait presque de l’empathie face à ce massacre intellectuel (je veux dire, presque...).
Récemment j’ai eu une discussion-type avec une petite-bourgeoise de la culture, sur le « complotisme » au sein des Gilets Jaunes (qui selon elle les disqualifiait d’autorité), sur la vacuité de ce mot (lui expliquai-je) et sur l’horreur orwellienne du 11 septembre (dont elle ne connaissait à vrai dire rien). Mon interlocutrice, littéralement, a fini par se boucher les oreilles. Ce sont en vérité des êtres éminemment faibles intellectuellement, comme vous l’écriviez, des enfants ne disposant que de quelques mots-fétiches, parfaitement creux : un village Potemkine que Bégaudeau fait s’effondrer dans Histoire de ta bêtise (et Branco dans Crépuscule). Deux livres salvateurs même si la thérapie est brutale pour de tels êtres : à conseiller absolument donc.