« Les architectes, à la suite de Le Corbusier, ont » (...) "justifié
l’abandon des lieux dits traditionnels : la rue, la place, le quartier.
Les espaces se sont alors dilués dans une uniformisation sans caractère.
En résultent les banlieues, les
« Bannies du lieu ». Barres et tours concentrent des espaces
monofonctionnels, stigmatisant les habitants mis au ban (...) Ils procèdent d’un vandalisme de l’espace public auquel plus personne ne
comprend rien. Ce sont des objets du passé, de l’ancien monde, d’un
mouvement qui s’essouffle par la misère de sa production.
(...)
la démolition ou la transformation des banlieues appelées de façon
usurpée cités ou quartiers, doit être une priorité de façon à effacer
d’une façon ou d’une autre ce qui fut une erreur urbanistique.
Quelle que soit sa condition, chaque citoyen doit pouvoir habiter et vivre dans une ville décente sans discrimination sociale.«
»Le succès croissant des « projets urbanistes » qui réinventent la ville
avec ses espaces connus (la rue, l’îlot, la place) est un espoir réel.
Ni copie ni pastiche, ce sont des créations conçues en harmonie avec les
typologies locales, les matériaux régionaux. Elles se réfèrent aux
villes qui ont fait leurs preuves. Elles permettent aux « banlieues » de
sortir de leurs carcans, de se doter d’un vrai centre-ville et d’une
autonomie culturelle, économique et sociale organisée au niveau local."
L’article entier des architectes Marc et Nada Breitman est dans La Tribune : https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/pour-en-finir-avec-les-banlieues-l-architecture-et-l-urbanisme-du-xxe-siecle-784171.html