La démocratie
athénienne remonte au sixième siècle av JC, quand les cités du monde grec ont
été confrontées à une crise politique résultant de deux phénomènes simultanés :
- d’une part l’esclavage pour dettes, liant
situation politique et situation financière, touchait un nombre grandissant de
paysans non propriétaires terriens, créant un fort mécontentement dans le
milieu rural
- d’autre part le développement de la monnaie et
des échanges commerciaux ont fait émerger une nouvelle classe sociale urbaine
aisée, composée des artisans et armateurs, qui revendiquaient la fin du
monopole des nobles sur la sphère politique.
Pour répondre à cette double crise, de nombreuses cités ont
modifié radicalement leur organisation politique. À Athènes un ensemble de
réformes a amorcé un processus débouchant aucinquième siècle av. J.-C. sur
l’apparition d’une sorte de démocratie pour les hommes libres mais avec la
continuation de l’esclavage et en instituant la communauté politique sur la
base d’une nouvelle redistribution territoriale qui cassait le pouvoir local
des riches propriétaires, la réforme de Solon interdisant l’esclavage pour
dettes.
La « démocratisation politique » a permisle
développement d’une « démocratisation économique et sociale »
nécessaires à l’essor naval athénien à partir de 483 av. J.-C., comme l’abolition
des structures de l’ancien régime en France à la fin du dix-huitième siècle
était nécessaire à l’essor de l’industrie pour concurrencer l’Angleterre qui,
elle, avait choisi de maintenir une aristocratie tout en donnant la possibilité
à la bourgeoisie d’investir et d’entreprendre, de « faire commerce d’argent’.
La notion de « Génos communiste » est une
imposture qui n’a pas plus d’intérêt historique que celle de « paradis »
perdu, une sorte de mythe.