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Commentaire de Alren

sur 737 max : comment Wall-Street a abattu le géant Boeing


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Alren Alren 18 mars 2019 17:49

@phan

L’ordinateur est supérieur à l’homme pour gérer un avion.

C’est lui qui rend si facile le pilotage du Rafale pour permettre au pilote de se concentrer sur sa mission en particulier dans les combats tournoyants. Pour faciliter le décollage court et les manœuvres serrées, le Rafale est instable, c’est à dire qu’à la différence des avions classiques stabilisés « géométriquement » en roulis, en tangage et en lacet, de telle manière que si on lâche les commandes, l’avion continue de voler horizontalement, en ligne droite et sans virer sur le dos malgré les bourrasques, l’avion de chasse n’est pas stable en tangage.

Sans l’ordinateur, le pilote d’un Rafale serait continuellement en train de corriger l’assiette de l’avion et pourrait craindre les dérapages et le départ en vrille dans les virages serrés.

Les circuits sont triplés pour rendre une panne matérielle pratiquement impossible.

Le point faible réside dans le logiciel. Il existe des techniques pour vérifier qu’un logiciel ne contient pas d’aberrations. Elles sont fastidieuses et coûteuses. Mais visiblement Dassault y a parfaitement réussi.


Pour des raisons de sécurité et comme ils n’ont pas de manœuvres brutales à effectuer, les avions de lignes sont stables selon les trois axes ... sauf si on modifie le centre de poussée par rapport au centre de résistance à l’avancement. Il se crée un couple qui a pour effet de braquer l’avion si le centre de poussée est trop bas. Ce qui ne manque pas d’arriver si on augmente la taille de la soufflante pour économiser le carburant. L’avion devient alors instable en tangage et il faut en permanence corriger ces instabilités verticales. Tâche que seul un ordinateur peut assurer sur la durée. À condition que la programmation soit sans faille.

À mon avis, ce ne sont pas les capteurs qui sont en cause, c’est la programmation des commandes de correction d’attitude.

Notons que si on veut augmenter encore la soufflante, il sera difficile de loger les réacteurs sous les ailes et qu’il vaudrait mieux les placer à l’arrière comme sur la merveilleuse Caravelle.

Évidemment, cela modifie les contraintes avec obligation de renforcer la carlingue, donc l’alourdir.

Or le poids est l’ennemi.


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