@phan
L’ordinateur est
supérieur à l’homme pour gérer un avion.
C’est lui qui rend
si facile le pilotage du Rafale pour permettre au pilote de se
concentrer sur sa mission en particulier dans les combats
tournoyants. Pour faciliter le décollage court et les manœuvres
serrées, le Rafale est instable, c’est à dire qu’à la différence
des avions classiques stabilisés « géométriquement » en
roulis, en tangage et en lacet, de telle manière que si on lâche
les commandes, l’avion continue de voler horizontalement, en ligne
droite et sans virer sur le dos malgré les bourrasques, l’avion de
chasse n’est pas stable en tangage.
Sans l’ordinateur,
le pilote d’un Rafale serait continuellement en train de corriger
l’assiette de l’avion et pourrait craindre les dérapages et le
départ en vrille dans les virages serrés.
Les circuits sont
triplés pour rendre une panne matérielle pratiquement impossible.
Le point faible
réside dans le logiciel. Il existe des techniques pour vérifier
qu’un logiciel ne contient pas d’aberrations. Elles sont fastidieuses
et coûteuses. Mais visiblement Dassault y a parfaitement réussi.
Pour des raisons de
sécurité et comme ils n’ont pas de manœuvres brutales à
effectuer, les avions de lignes sont stables selon les trois axes ...
sauf si on modifie le centre de poussée par rapport au centre de
résistance à l’avancement. Il se crée un couple qui a pour effet
de braquer l’avion si le centre de poussée est trop bas. Ce qui ne
manque pas d’arriver si on augmente la taille de la soufflante pour
économiser le carburant. L’avion devient alors instable en tangage
et il faut en permanence corriger ces instabilités verticales. Tâche
que seul un ordinateur peut assurer sur la durée. À condition que
la programmation soit sans faille.
À mon avis, ce ne
sont pas les capteurs qui sont en cause, c’est la programmation des
commandes de correction d’attitude.
Notons que si on
veut augmenter encore la soufflante, il sera difficile de loger les
réacteurs sous les ailes et qu’il vaudrait mieux les placer à
l’arrière comme sur la merveilleuse Caravelle.
Évidemment, cela
modifie les contraintes avec obligation de renforcer la carlingue,
donc l’alourdir.
Or le poids est
l’ennemi.