@mmbbb
Les récits sur le goulag ont toujours été filtrés par l’Occident.
Pour pouvoir trouver un éditeur, il fallait appuyer la propagande anticommuniste, beaucoup plus hypocrite et subtile que la propagande communiste.
J’ai eu la chance particulière de lire un récit confidentiel sur la vie dans les camps de Sibérie car il avait été écrit par un détenu ... en espéranto !
Il ressort que le principal ennemi des déportés étaient en été les insectes piqueurs et en hiver le grand froid ... deux mots dont souffraient aussi les gardiens !
À la différence des camps nazis, des Russes gardaient des Russes.
L’objectif de Moscou était clairement de peupler la Sibérie avec ces bagnards comme l’avaient fait avant la Russie la France en Guyane et en Nouvelle-Calédonie et l’Angleterre en Australie et Nouvelle-Zélande.
C’est pourquoi les prisonniers étaient nourris ... aussi bien que les gardiens (c’est-à-dire mal compte-tenu des faibles ressources alimentaires de la région) et portaient les mêmes vêtements chauds en hiver.
Les isbas étaient chauffées au bois.
Les malades reconnus restaient au repos et au chaud dans l’infirmerie.
Les nazis voulaient la mort des déportés par le travail excessif (et souvent inutile), le froid, la faim et la soif, les coups, les exécutions.
Les communistes utilisaient les condamnés essentiellement comme en France et en GB on se servait des droits communs ou des politiques qui avaient commis des actes de rébellion ou de trahison selon les autorités, tel Dreyfus.
En Sibérie comme en Russie, ceux qui suivaient les règlements n’étaient pas inquiétés. Les détenus tutoyaient les camarades-gardiens et pouvaient assister chaque fin de semaine à une séance de cinéma.
cela n’existait ni dans les camps nazis ni même dans les bagnes français !
Les conditions de vie étaient dures pour tous. La mort n’épargnait pas les gardiens.
Le soir les détenus rentraient dans un camp cernés de barbelés et surveillés par des miradors munis de mitrailleuses. Ceci pour dissuader d’une mutinerie.
Mais selon l’auteur du récit, les détenus n’en eurent jamais l’idée car la toundra était sans pitié pour les évadés, tout comme la forêt vierge pour les bagnards de Guyane, qui dormaient les fers aux pieds, eux !