@C BARRATIER
Vous oubliez de dire que la politique du PCF, au début de la guerre, était franchement collaborationniste. On se réjouissait, dans l’Huma, que l’ouvrier français pût fraterniser avec l’ouvrier allemand qu’il rencontrait à Paris sous l’uniforme de la Wehrmacht ! On essayait de négocier avec l’occupant pour obtenir que l’Humanité pût recommencer à être publiée.
La dénonciation du pacte germano-soviétique a obligé un PCF à la botte de Moscou à entrer en résistance et, de fait, on ne peut pas nier que ce parti très bien structuré ait eu un rôle assez prépondérant dans les années suivantes, jusqu’à pouvoir se présenter assez légitimement, après la guerre, comme le « parti des fusillés ». C’est de là que vient l’espèce de tolérance dont il a pu jouir jusqu’au commencement d’une agonie qui touche maintenant à son terme.
Cela dit, l’une des premières choses que De Gaulle ait faite à son retour en France, c’est de désarmer les FFI. S’il ne l’avait pas fait, le PCF aurait allègrement massacré tout ce qui aurait été susceptible de lui faire ombrage dans une France en reconstruction où il espérait bien pouvoir tirer les marrons du feu. Il ne se serait donc pas contenté de massacrer les collabos (ça faisait déjà beaucoup de monde !), mais tout aussi bien les anti-communistes, voire les cocos qui, au sein du divin Parti, avaient pris ou continuaient à prendre des libertés avec la ligne politique dessinée à Moscou et exprimée par le Camarade Thorez, le bon apôtre !