@Hervé Hum
La question n’est pas d’avoir tort ou raison mais
de s’appuyer sur les faits. Lorsque vous parlez de soutenir l’insoutenable, je
précise également que je ne me place pas ici d’une perspective morale mais dans
la description des faits historiques.
A l’origine de notre désaccord, c’est que
vous soutenez que le statut d’esclavage est socioéconomique et que sa condition
est d’être contraint en permanence, ce qui est faux. Ce n’est pas moi, la
philosophie ou un quelconque principe qui peut en attester mais les faits
historiques. Je répète : si la réalité historique de ce qu’on nomme « esclavage »
ne correspond pas à la condition d’être contraint en permanence, vous devriez inventer
un nouveau mot pour décrire cette condition. Parce vous en arrivez à des contre
sens tel que vous en arrivez à prétendre que ce sont les Grecs qui dévient le
mot « esclave » de son sens
. La réalité, c’est vous avez
votre propre définition de ce mot, qui ne correspond pas à son acception historique,
c’est vous qui le détournez de son sens, raison pour laquelle je vous exhorte à
en inventer un nouveau pour décrire ce que vous voulez décrire.
Parce que dans son acception historique, l’esclave
est bien meuble, non pas parce qu’il ne mène pas des actions qui requièrent des
capacités cognitives mais parce qu’il
est acheté et vendu par des individus sur un marché concurrentiel comme un bien
meuble. Il devient la propriété légale d’une personne, c’est ça le
statut juridique de l’esclave, ni plus, ni moins. C’est ce que je vous explique
depuis le début sur la distinction entre un ordre et un statut socioéconomique
mais si ça ne passe pas, je ne vois vraiment pas ce que je peux rajouter.
Je
ne dis pas qu’il n’y a pas de réelles différences de traitement entre l’esclave
du fond des mines et l’esclave salarié de la cité, je dis qu’elle ne change
rien au statut juridique de l’esclave, les deux appartiennent au même ordre. Certains
esclaves sont simplement mieux traités que d’autres en fonction de leur
situation socioéconomique qui, comme je l’ai précisé dès le départ, peut être très
différente , « être traité en esclave » dans l’absolu
ça ne veut rien dire puisque les esclaves pouvaient être traités très différemment.
Par ailleurs, ce que vous dites est historiquement
faux : la grande majorité des esclaves salariés n’étaient pas heureux de
leur condition d’esclave.
Pour le reste, j’y ai déjà répondu donc je ne
vois pas quoi rajouter …