Bonjour Monsieur, Je me permets une petite remarque sur ce que vous avez mentionné dans la lettre : « niveau Bac + 21 ». Cela n’existe pas. On a la Licence ou équivalent (bac+3), le Master (Bac+5) et le doctorat (bac+8), et peu importe le nombre d’années que nous avons pris pour les faire, peu importe le nombre de spécialisations etc. ou le nombre de diplômes de même valeur que l’on a obtenus. Dans ce cas, il vaut mieux dire « j’ai fait X années d’etudes après le bac, de tel niveau », c’est plus juste, par exemple : « j’ai 2 Master 2 donc 2 bac + 5 » ou « j’ai 8 ans d’etudes après bac de niveau bac+5 » ou « j’ai 2 bac+8 (doctorats) », enfin vous voyez. Je connais très bien puisque j’ai moi-même fait de longues études. Ce qui m’amène à une deuxième remarque. Je précise que je suis zèbre. Le fait de faire des études comme le fait de ne pas en faire n’est en rien révélateur du niveau intellectuel, disons que le niveau se voit plus aisément parmi les personnes en ayant faites puisque justement aller jusqu’au bout de ses études nécessite un minimum d’intelligence que n’a pas forcément tout le monde ! Cela dit, j’en viens au fait : j’ai eu un parcours scolaire un peu chaotique en effet, j’étais toujours seule dans mon coin et je me suis adaptée (voire suradaptée) après moult efforts, ce qui m’a permis d’être à peu près « normale » à l’université même si j’étais très seule et toujours décalée lorsqu’on me connaissait (et ça ne me déplaisait pas, car j’aime souvent me retrouver seule mais ce sont d’autres choses qui me posaient problème vraiment - et même si de temps en temps je me disais que j’avais envie d’être comme tout le monde, juste pour voir, et être heureuse comme les autres, l’ado sans soucis puis l’étudiante qui s’amuse, mais ce n’était pas le cas). Vous semblez porter pour acquis dans votre article que les personnes dites « surdouées » (ou restons plutôt sur « zèbre ») râtent forcément leur vie et leurs études. On peut l’être de manière certaine et avoir réussi ses études, ce qui est mon cas sur le plan des études à proprement parler (ce qui était très difficile pour moi, c’étaient les relations avec les autres, j’aurais voulu un précepteur ... Si j’avais été dans un environnement bienveillant, j’aurais pu être la première de la classe, mais ce n’était pas le cas, ce qui ne veut pas non plus dire que j’ai loupé mon parcours au contraire mais ça a été un calvaire, surtout les petites classes, j’aurais pu faire beaucoup mieux. Beaucoup pensent à l’opposé que bon nombre de « zèbres » sont premiers de la classe, alors ça peut arriver, s’ils ont derrière des parents très bienveillants, qui les poussent, et qu’ils n’ont pas de soucis sociaux à l’école... Mais je ne pense pas que ce soit la majorité, maintenant, à vérifier les statistiques à partir d’études sérieuses faites en la matière...). Et tous les zèbres ne sont pas faits sur le même format, il ne faut pas généraliser, il n’y a pas de règles, seuls certains points communs subsistent.