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Commentaire de gem

sur Libre concurrence : ange, ou démon ?


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gem (---.---.117.249) 2 mai 2006 18:20

Ce qu’il faut faire ? Arrêter de se prendre la tête, et simplement penser à l’autre. Penser que pour faire ses courses le dimanche, il faut évidemment qu’une quantité de gens bossent tout le WE (besoin d’un dessin ?). Penser qu’en achetant chinois on favorise le chinois, généralement au détriment du voisin (c’est pas forcément un mal, puisque le chinois est plus mal loti que le voisin, mais il faut pas oublier que le voisin fera comme nous, avec le même effet sur nous...). Penser qu’en gaspillant l’argent et l’énergie on se prive soi-même plus tard. Penser que la biomasse marine a été divisée par 10 dans les eaux européennes, sous l’effet de la surpêche, et qu’il est donc urgent de ne plus acheter de poisson et de protester contre les subventions aux pêcheurs (encore 80 Millions d’euros pire que gaspillés ces derniers jours...). Penser que la culture d’aujourd’hui n’est qu’une vile copie du pastiche de la parodie de ce qui se faisait (de pire) il y a plusieurs siècles (à deux exception près : le cinéma et le jeu vidéo), dont on aurait déjà besoin de plusieurs siècles de vie pour simplement l’eflerer.

Bref : penser que nous seuls pouvons assurer nos responsabilités, pas les « hommes politiques » : faire appel à eux, c’est le signe infaillible qu’on ne souhaite pas, qu’on est pas prêt, à vraiment « remettre l’humain au cœur du système » : si on est déjà pas capable de convraincre ses proches de faire les efforts qu’on croit nécessaires, comment peut-on croire que la violence politique va apporter une solution ? Et, inversement pourquoi faire appel à la politique si l’action individuelle suffit ? Encore plus bref, le bon vieux slogan : « penser global, agir local »

Pour le reste, cet article est un ramassis de faussetés démagogiques, dont on ne peut rien tirer :

* pour les FAI, objectivement, le service d’aujourd’hui est meilleur qu’hier et le prix moindre. Ce qui vide de sens le paragraphe.

* pour le prix des biens culturels, même absurdité. l’existence d’un « budget » fixe est une éventualité théorique, pas une évidence (et, pour ce qui me concerne, je ne connais personne qui fixe d’avance son budget en la matière, dont les frontières sont d’ailleurs floues : au contraire). D’ailleurs, si les consommateurs avaient réellement un budget, l’impact global de la pub serait nul, voire négatif : ce qui est contraire à l’évidence. Tout le reste est à vau l’eau : il faut vraiment prendre les gens pour des imbéciles pour croire qu’il y a un quelconque intérêt à gérer les biens culturels autrement (moins cher, par exemple). Si on pouvait vivre en donnant presque gratuitement sa production musicale (ou théatrale, etc.), depuis le temps ça se saurait...

* l’effet du bas prix du pétrole sur la recherche est plus complexe : manifestement, l’état reste capable de jeter l’argent par les fenetres sur des projet comme ITER, et le pétrole est aussi, indirectement (via les transports, les machines, etc.), un cout important de la recherche, qui bénéficie donc du bas prix des composants. De toute façon, il faut arrêter de croire que la recherche est la nouvelle panacée : les solutions techniques existent, maintenant, simplement, elles ne servent à rien. Parce que 3 minutes de reflexion et de calcul montrent qu’il est rentable et rationel de tout consommer sans se préoccuper de la suite.

etc.


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