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Commentaire de Christian Labrune

sur Des miracles dans le Nouveau Testament


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Christian Labrune Christian Labrune 25 avril 2019 14:24

ADDENDUM

Histoire et mémoire

En 68, j’avais vingt ans et j’étais édudiant. J’ai donc très bien connu , et directement, les événements de mai, les discussions, les empoignades politiques, etc. Je dois avouer que je ne m’en souviens plus très bien, si ce n’est par ce que je pouvais en écrire sur le moment et que j’ai conservé, qui me paraît toutefois fort naïf et sans pertinence réelle parce que je n’avais pas une vue d’ensemble bien claire.
La distance dans le temps, qui me sépare de 68, est à peu près la même qui séparait Jésus des premiers évangiles. Ce que je sais de 68, ce n’est pas dans mon souvenir de témoin direct que je peux le retrouver, mais dans les essais, les films, les témoignages multiples qu’on a publiés depuis. Au premier siècle de notre ère, ces supports objectifs de la mémoire n’existaient évidemment pas.
Lorsque les premiers chrétiens parlent de l’aventure christique dont ils n’ont pas été les témoins directs, la connaissance qu’ils en ont est encore plus floue que celle d’événements lointains dont je me souviens mal. C’est à peu près comme si je voulais parler de la guerre de 14, non pas à partir de ce que j’ai pu en lire ou des films fabriqués à l’époque, mais par les récits de ma grand-mère qui l’avait subie et m’en parlait dans les années cinquante. Cela n’aurait évidemment aucun rapport avec l’idée que nous nous faisons aujourd’hui de ce que doit être l’histoire. L’histoire du Christ est donc un mythe construit avec un incontestable talent, mais dont le rapport à la réalité des choses reste totalement dépourvu de consistance.


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