@DACH
Je ne peux m’empêcher d’intervenir à nouveau ici car presque toute ma famille, en Ukraine, a été anéantie sous Staline, mourant de privations ou assassinée. Je ne m’étendrai pas sur ce sujet douloureux mais je dirai qu’aucun ne fut vraiment engagé en politique ou infidèle à Staline. Tout au contraire.Quand on s’aperçut dès les années 1920 que le communisme des bolchéviques n’était que la dictature d’un parti sur le prolétariat, une grossière mystification autoritaire qui permettait à une minorité de s’en mettre plein les poches, c’est l’opportunisme qui prévalut. Mon grand-père, considéré comme petit koulak, fit ensuite une carrière convenable dans l’administration communale jusqu’à la guerre. Je me demande toujours comment il a fait pour survivre à la grande famine et aux exactions des années 1930... Veuf, prudent, il avait mis ses deux filles — ma mère et ma tante - à l’abri en les envoyant en Crimée. Pendant la guerre il conserva son poste dans la municipalité de Ienitchesk, aussi bien sous administration allemande que soviètique (la ville fut prise et reprise plusieurs fois au prix de durs combats). Bien sûr, il fut considéré comme suspect après guerre. Mais combien d’Ukrainiens avaient cru un moment à une libération de par l’invasion allemande ? Les atrocités commises par les partisans de Bendera les détournèrent rapidement de tous les fascismes.
Mais ce qui lui valut pratiquement une condamnation à mort, fut la découverte par les autorités soviétiques de l’établissement de ma mère en France (marié à mon père français en 1943 dans les camps de travail, délivrée par les Américains, elle avait pu y venir avec lui). Mon grand-père, malade, pas soigné, mourut dans la rue. A ses obsèques un certain nombre de gens assistèrent, certains soulagés (« il en savait trop, celui-là »)...
Moi aussi j’ai une culture livresque. Et je me réfère souvent à l’ouvrage de Vassili Grossman,« Vie et Destin », où il montre les similitudes et les connivences entre stalinisme (marxisme-léninisme) et nazisme. J’ai aussi trouvé parmi les livres de mes parents un étrange ouvrage, « la grève à Vorkouta » une terrible histoire de goulag écrite par un communiste allemand qui refuse de renier son idéal communiste. Je n’ai pu terminer de le lire...
Beaucoup de commentateurs ici font assaut de chiffres pour discréditer le régime soviétique qu’ils ne connaissent que par la propagande occidentale bourgeoise. On est loin aujourd’hui du temps où même les penseurs bourgeois et certains capitalistes restaient indulgents à son égard... Je ne la défendrai pas bien sûr cette terrible dictatures. Mais je suis d’accord pour dire aussi que le capitalisme libéral a réduit des populations à la misère, à la mort. Connaissez-vous Puerto Barrios, la cité de la United Fruit ? Trop long à expliquer...
Vrai aussi que la pression du bloc soviétique profita aux travailleurs occidentaux.
J’arrête ici. Mais c’est déjà beaucoup, assez pour comprendre ma ligne politique...
29/04 16:57 - Jean
29/04 16:50 - Spartacus
b@nemo3637 Allez un joli livre a lire sur Spartacus : https://www.amazon.fr/Spartacus-chef-guerre-Ya
29/04 16:07 - nemo3637
@julius 1ER Tout d’abord le POUM n’était pas trotskyste même si ses adversaires le (...)
29/04 15:45 - nemo3637
@Spartacus Vous vous foutez de pas mal de références et vos croyances, sur Spartacus et (...)
29/04 12:59 - Spartacus
@CN46400 Bien, rigolé comme explication. Désolé de ne pas faire de différence entre « envahir (...)
29/04 10:08 - CN46400
@julius 1ER Le Poum et les anars voulaient d’abord une révolution sociale immédiate, les (...)
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