@flo3z. Avec de l’argent et des postes, on peut corrompre toutes les sciences humaines et sociales.
En sciences molles, le chercheur qui ne sait pas interroger chaque idée et notion reçue, « à qui le crime profite-t-il ? », se condamne à ne faire que du boulot de singe.
En sciences dures, en principe cette interrogation ne vient pas en premier ; en principe, en principe... Et pourtant nous aussi avons en sciences dures quelques solides scandales, qui se reproduisent sur plusieurs générations, voire siècles.
Plusieurs siècles, depuis les mathématiciens arabes au minimum : confondre grandeurs physiques avec nombres.
Deux siècles environ, depuis Kaspar Wessel, Argand et W. R. Hamilton : confondre opérateurs avec nombres.
Bien que les mathématiques de l’inertie aient été établies au 19e siècle, notamment par Gaspard de Coriolis et Elie Poinsot, on persiste à enseigner que les forces de marées sont celles pensées par Isaac Newton, au 17e siècle, strictement gravitationnelles. Inexcusable, mais toujours au pouvoir.
Bien que les preuves du contraire soient incassables, on persiste 175 ans plus tard, à enseigner qu’un champ magnétique serait de nature vectorielle. Un exemple de ce triomphe :
https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/les-plus-beaux-loupes-de-l-212926
http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,1991.0.html
Etc.
En sciences molles, jusqu’en 1938, l’Université française a délivré un diplôme de 3e cycle, hors-cursus et payant, de phrénologie criminelle : l’art de confirmer au magistrat qui vous aime, que le prévenu qu’il n’aime pas, a bien les traits phrénologiques du criminel-né, et qu’il peut donc le décapiter sans risques pour sa carrière. Elle est comme cela, l’épistémologie en sciences molles.
A qui le crime profite-t-il ?