Pour alimenter la conversation à propos de Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne
Au début du XIIe siècle, l’abbé GAUCERAN, fondateur d’Ainay, devenu
archevêque de Lyon en décide la construction sur l’emplacement de l’église
épiscopale primitive du Ve siècle où une relique – un os de la mâchoire de
Saint-Jean-le-Baptiste - y était (serait) déposé.
Cette première
église était une ruine à cause des invasions sarrasines qui infestèrent la
région au VIIIe siècle et furent repoussées par Charles Martel au-delà d’Aix-en-Provence.
Commencée en 1180, la réalisation ne fut terminée qu’en 1480,
c’est une explication du mélange des styles romans et gothiques.
Les deux tours ont des problèmes de symétrie et quelques
ouvertures posèrent des problèmes aux constructeurs, l’arc ogival de certaines
est plus court d’un côté que de l’autre.
Anecdote. Pour avoir couvert par un reportage vidéo de
plusieurs mois, la réfection de la cathédrale, séquencée par métiers, j’ai
souvent parcouru le triforium ; l’abbé porteur des clefs qui nous ouvrait la
voie nous demandait constamment, avec un sourire complice, de ne pas regarder la paroi ; quelques gravures
taillées dans la pierre ressemblaient à une joyeuse compilation gaillarde du
Kama Sutra.
La réfection des vitraux fut effectuée par un
maître-verrier sis au pied de la cathédrale de Chartres.
Un jour, le tailleur de pierre m’a fait un cadeau.
Arrivés sur le chantier de bonne heure avec mon cadreur, il
nous attendait déjà avec son aide devant un moellon de 60 cm x 80 cm, aux
flancs arrondis taillés, destiné à remplacer un élément de pilier : « Robert
je te le monte comme au XIIIe siècle ou comme au XXe ? » « Évidemment,
comme au XIIIe ! ».
Dans l’axe, avec broches et massettes, ils pratiquèrent un trou de diamètre 8 cm sur
20 cm de profondeur, y encastrèrent de force un pilon
en bois et l’arrosèrent ; après attente de quelques dizaines de minutes,
ils lièrent une corde et montèrent l’élément à la chèvre. Époustouflant !
En 1562, pendant les guerres de religion, les troupes
calvinistes du prince de CONDÉ
et du baron des ADRETS
dévastèrent la cathédrale et décapitèrent toutes les statues des niches de la
façade et tous les anges des trois portails. Le jubé est détruit.
La Révolution terminera le vandalisme.
1271 - accueil de la dépouille de SAINT-LOUIS mort à Tunis ;
1316 - couronnement du pape JEAN XXII ;
13 décembre 1600 – mariage d’HENRI IV et Marie de MÉDICIS.