@Renaud Bouchard
Suiite et fin
Ce rapport
existe-t-il ?
« CheckNews »
peut confirmer l’existence du projet de recherche « Cathédrales durables ».
En novembre 2015, après les attentats de Paris, le CNRS lance un « appel
à propositions sur tous les sujets pouvant relever des questions posées à nos
sociétés par les attentats et leurs conséquences, et ouvrant la voie à des
solutions nouvelles – sociales, techniques, numériques ». Dans la liste des projets retenus, on trouve bien « Cathédrales
durables » porté par Paolo Vannucci.
Ce projet,
selon le programme de la journée de restitution « Attentats -
Recherche » du 28 novembre 2016, s’intéresse principalement aux
risques d’explosions dans les cathédrales : « L’objectif du projet est
l’étude des moyens de protection de l’intégrité structurelle globale d’une
cathédrale gothique contre les explosions causées par des attentats
terroristes. […] Les effets d’une explosion interne à une cathédrale sont
méconnus, la littérature étant totalement absente sur ce sujet. Il est donc
fondamental d’évaluer les conséquences d’un tel événement lors d’une première
étude, pour, ensuite, dans une deuxième phase, étudier la possibilité d’une
protection passive. »
Dans ce
cadre, les chercheurs se sont aussi intéressés à des effets connexes aux
explosions, comme la résistance au vent dans un article publié en mars 2019, ou encore le
risque d’incendie.
Ce rapport a
été remis en octobre 2016 au fonctionnaire sécurité défense du CNRS puis « aux
autorités compétentes qui l’ont classé « Confidentiel défense ». Un tel
classement entraîne que le document n’a pu être rendu public », commente le
CNRS. « CheckNews » n’a pas pu obtenir de copie du rapport et Paolo Vannucci
refuse de commenter plus avant son contenu.
Un rapport
enterré ?
Reste à
savoir si les préconisations de cette étude, l’installation d’un « système de
prévention » anti-incendie selon les affirmations de Paolo Vannucci à Marianne,
ont été suivies d’effets. Auprès de Marianne, il s’interroge : « Je
ne comprends pas que l’on ne dise pas "d’accord, nous avons un rapport
certes sensible mais que nous pouvons tout de même utiliser". Pourquoi ne
l’ont-ils pas fait ? Je n’ai pas la réponse. » Le CNRS, de son
côté, « n’a pas eu connaissance des suites données sur ce sujet et des mesures
prises pour la cathédrale ». André Finot, responsable de la communication de
la cathédrale Notre-Dame commente : « Je suis à mon poste
depuis 2014 et n’ai personnellement jamais entendu parler du rapport CNRS
sur la sécurité de Notre Dame. »
Bien à vous, Renaud Bouchard