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Commentaire de Renaud Bouchard

sur L'étincelle qui a mis le feu aux poutres : main basse sur la ville et l'Ile de la Cité


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Renaud Bouchard Renaud Bouchard 1er mai 2019 11:55

@Renaud Bouchard
Suiite et fin

Ce rapport existe-t-il ?

« CheckNews » peut confirmer l’existence du projet de recherche « Cathédrales durables ». En novembre 2015, après les attentats de Paris, le CNRS lance un « appel à propositions sur tous les sujets pouvant relever des questions posées à nos sociétés par les attentats et leurs conséquences, et ouvrant la voie à des solutions nouvelles – sociales, techniques, numériques ». Dans la liste des projets retenus, on trouve bien « Cathédrales durables » porté par Paolo Vannucci.

Ce projet, selon le programme de la journée de restitution « Attentats - Recherche » du 28 novembre 2016, s’intéresse principalement aux risques d’explosions dans les cathédrales : « L’objectif du projet est l’étude des moyens de protection de l’intégrité structurelle globale d’une cathédrale gothique contre les explosions causées par des attentats terroristes. […] Les effets d’une explosion interne à une cathédrale sont méconnus, la littérature étant totalement absente sur ce sujet. Il est donc fondamental d’évaluer les conséquences d’un tel événement lors d’une première étude, pour, ensuite, dans une deuxième phase, étudier la possibilité d’une protection passive. »

Dans ce cadre, les chercheurs se sont aussi intéressés à des effets connexes aux explosions, comme la résistance au vent dans un article publié en mars 2019, ou encore le risque d’incendie.

Ce rapport a été remis en octobre 2016 au fonctionnaire sécurité défense du CNRS puis « aux autorités compétentes qui l’ont classé « Confidentiel défense ». Un tel classement entraîne que le document n’a pu être rendu public », commente le CNRS. « CheckNews » n’a pas pu obtenir de copie du rapport et Paolo Vannucci refuse de commenter plus avant son contenu.

Un rapport enterré ?

Reste à savoir si les préconisations de cette étude, l’installation d’un « système de prévention » anti-incendie selon les affirmations de Paolo Vannucci à Marianne, ont été suivies d’effets. Auprès de Marianne, il s’interroge : « Je ne comprends pas que l’on ne dise pas "d’accord, nous avons un rapport certes sensible mais que nous pouvons tout de même utiliser". Pourquoi ne l’ont-ils pas fait ? Je n’ai pas la réponse. » Le CNRS, de son côté, « n’a pas eu connaissance des suites données sur ce sujet et des mesures prises pour la cathédrale ». André Finot, responsable de la communication de la cathédrale Notre-Dame commente : « Je suis à mon poste depuis 2014 et n’ai personnellement jamais entendu parler du rapport CNRS sur la sécurité de Notre Dame. »

 Bien à vous, Renaud Bouchard


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