Sans parler des victimes civiles de la « dégermanisation » de l’Europe centrale après 1945 évoquée par l’historien américain RM Douglas.
« Combien furent-ils à mourir de froid, de faim ou de mauvais traitements au cours de ce qui fut, selon R. M. Douglas, « le plus grand transfert de population de l’histoire de l’Humanité » ? De 500.000 à 1.500.000 selon les estimations et parmi ces victimes beaucoup de femmes et d’enfants, qui fournissaient le principal contingent de ces « Allemands ethniques » qui durent quitter les pays, Roumanie, Hongrie, Yougoslavie, Pologne, Tchécoslovaquie
Lorsque celui-ci s’écroule, les nouveaux États vont pratiquer une forme d’épuration ethnique qui consistera à dégermaniser les zones libérées, autrement dit à faire partir près de 13 millions d’Allemands. Cette sombre affaire est, aujourd’hui encore, l’objet d’un tabou que brise R. M. Douglas dans son livre, Les Expulsés, qui fera date. »
Sans parler non plus des allemands morts de faim à cause du plan Morgenthau de « pastoralisation » de l’Allemagne. .
Dans son livre Crimes and Mercies, The Fate of German Civilians Under Allied Occupation 1944-1950 (« Crimes et pitié, le sort des civils allemands sous l’occupation alliée, 1944-1950 ») l’hitorien canadien James Bacque estime que à cause des conditions extraordinairement dures imposées par les Alliés, au moins 9,3 millions d’Allemands, et peut-être jusqu’à 13,7 millions sont morts entre 1945 et 1950 sans aucune nécessité :
Expulsés : de 2,1 à 6,5 millions de morts (estimation donc bien supérieure à celle de Douglas)
Prisonniers : 1 à 2 millions
Résidents (civils vivant à l’intérieur des frontières de l’Allemagne mais morts de faim de froid ou de mauvais traitements) : 5,7 millions
Total : entre 9,3 et 13,7 millions de morts civils allemands APRES la fin de la guerre