A l’auteur.
Excellente analyse d’une dérive politique qui introduit très tranquillement, très sournoisement ce qu’ailleurs on appelle le terrorisme d’Etat.
Ce à quoi nous assistons n’aura qu’un temps, fort heureusement.
Il n’y aura pas de prescription.
Il n’y aura pas d’oubli.
Il n’y aura pas de réconciliation.
Il n’y aura pas de « paix blanche ».
Il y aura une purge qui sera très large et n’épargnera personne, jugeant ceux qui se seront compromis, auteurs, complices actifs et sympathisants passifs, parfaitement conscients et témoins complaisants de dérives inacceptables auxquelles ils auront prêté aide, assistance, collaboration tout en trahissant leurs fonctions et les institutions qu’ils étaient par essence dans l’obligation de respecter.
Des dirigeants politiques dignes de ce nom, des membres d’un appareil politique et administratif, ne sauraient en effet considérer leurs concitoyens et compatriotes comme des ennemis intérieurs.
Il y aura jugement, certes, mais avec des magistrats intègres.
Il y aura des condamnations et des punitions, assorties de mesures de réparations matérielles et financières qui toucheront très directement les auteurs des atteintes portées à la sûreté des biens mais aussi celle des personnes, de tous ceux qui auront été éborgnés, mutilés, blessés, maltraités par des institutions qui auront oublié que leur mission première était de protéger leurs concitoyens et non de leur porter atteinte en les déconsidérant et en les méprisant.
"Ce jugement sera le seul moyen, écrivez-vous très justement, de venger notre honneur, celui de nos
compatriotes et celui de notre République que des voyous ont pris en
otage. Avec mesure et équité, ces jugements devront tomber ; et ils
tomberont. Ces jugements nous laveront de la tentation de l’oubli et du
pardon, de la tentation d’une complaisance envers des manquements d’une
gravité sans précédent depuis les années 60, perpétrés par des
misérables qui ont osé présenter devant les plus faibles de nos
compatriotes, les plus précaires, les plus exposés à des politiques
injustes et cruelles, l’image d’une présidence, d’un gouvernement
et d’une « République dite en marche », agenouillés devant une exigence de
sécurité instrumentalisée basée sur le recours à la terreur."
Effectivement.
Bien à vous,
Renaud Bouchard