@Fergus =
Dans son livre « Against The Grain a Deep History of the Earliest States”, 2017 ou “Contre le grain, histoire profonde des États initiaux”, traduit de l’anglais par Résistance 71, en version PDF N° 76 de 76 pages dans ce blog et à la page 15 James C. Scott précise ceci ;
[…] Ainsi vers 9600 AEC, il y eut un arrêt
du refroidissement et s’ensuivit une période de réchauffement
climatique, le climat devint plus chaud et plus humide, rapidement. Les
températures globales ont peut-être augmentées de l’ordre de 7°C
en une décennie. Arbres, mammifères et oiseaux émergèrent pour
coloniser un paysage devenu soudain bien plus hospitalier et avec eux
bien entendu, leur compagnon naturel, Homo sapiens.
Les archéologues ont trouvé des preuves qu’environ à la même période,
se développait une occupation des sols à l’année sur bien des sites. La
période du Natufian dans le sud du Levant et l’époque pré-poterie des
villages néolithiques de Syrie et de la Turquie centrale et de l’ouest
de l’Iran. Ces zones sédentaires se situaient dans des zones riches en
eau et les populations subsistaient essentiellement de la chasse, pêche
et cueillette bien qu’il y ait eu déjà quelques preuves, certes
controversives, d’une horticulture céréalière et de mise en place d’un
cheptel de bétail domestique. Ce qui n’est pas disputé en revanche, est
qu’entre 8000 et 6000 AEC, toutes les cultures dites “fondatrices” de
céréales et de légumes telles que les lentilles, les pois, pois-chiche,
et lin (pour les vêtements), sont plantées, bien qu’à petite échelle.
Durant ces deux millénaires, même si le temps précis vis à vis des
cultures n’est pas bien clair, la domestication des chèvres, des
moutons, des cochons et des bovins, fait son apparition. Avec cette
suite de “domestications”, le colis néolithique total propice à la
révolution agricole, semble être en place pour mener à la civilisation,
incluant les premières agglomérations urbaines.