@JC_Lavau. Je ne renierai rien de ce que je dois à Peter Drucker, ni à Jacques Mélèse (AMS, Analyse modulaire des systèmes de gestion), mais je constate qu’il n’y a jamais dans leurs écrits le moindre début d’analyse sociologique, et que c’est un trait général aux analystes du management : ils ne fréquentent que du milieu dirigeant.
A l’oral, Mélèse commentait Crozier, qui avait étudié les manufactures du tabac, et le pouvoir excessif des régleurs. C’est à peu près tout. Si, que l’AMS des caisses d’assurance-maladie des Bouches du Rhône avait révélé que les cadres n’avaient pas grand chose à faire, corsetés par des centaines de règlements, et qu’il leur restait la ressource d’emmerder leurs subordonnés. Les cadres doivent avoir quelque chose de vital à faire.
Drucker ne voyait le monde ouvrier qu’à travers Le brave soldat Schveik : éternel perdant, il ne faisait jamais rien de provoquant, mais savait exactement où verser sa pincée de sable pour gripper toute la machine. Apothéose : Schveik est en train de nettoyer un avion. Arrive un groupe de généraux autrichiens en fuite qui lui ordonne de décoller. Le romancier ne donne pas les détails du décollage, mais après : « Mon général, je vous signale avec obéissance que nous dirigeons vers la Terre avec une grande rapidité. »
Drucker ne signale pas que Bennett avait été engagé par Ford pour surveiller, intimider et tuer les syndicalistes. Drucker ne mentionne rien de John Dugas, engagé du FBI par Henry Ford pour protéger ses petits-enfants, puis réaffecté sur l’insistance de la veuve d’Edsel, pour surveiller et contrer Bennett. Je vous encourage à lire :
https://en.wikipedia.org/wiki/John_Bugas
Y compris le duel final au revolver.