@Garibaldi2. Les nervis de Simca allaient démolir les crânes et les mâchoires des participants à des réunions publiques contre la guerre d’Indochine, la guerre de Corée, puis celle d’Algérie.
A Grenoble, nous habitions à portée de clairon de deux quartiers, les chasseurs alpins et le génie. Tous les jours passaient des sections sous nos fenêtres, au pas cadencé : On ! Dé ! On ! Dé ! On ! Dé ! ...
Quand à sept ans j’embarquai pour l’Egypte, à côté appareillait un paquebot penché, rempli de troupes pour l’Indochine. De mémoire, je ne suis pas certain que c’était le Pasteur. Au scouts cathos, toutes nos cheftaines, de dynasties sabre et goupillon avaient des frères qui avaient participé à la guerre d’Indochine.
Papa a fait un tract « Il faut décoloniser ». Il a donc été inculpé sur ordre du gouvernement Guy Mollet.
Pour tenter d’empêcher les appelés du contingent de partir en Algérie, des militants communistes allaient jusqu’à couler du ciment dans les aiguillages.
Les menaces de mort par l’OAS, on les a reçues.
Sabine C, entourée de sa cour de cyrards, qui vient à la sortie de lycée de Pierre E lui intimer l’ordre de rejoindre les poseurs de bombes OAS, « sinon on te casse la gueule », on n’a pas oublié, même si Pierre est mort depuis.
Alors imaginer que les guerres coloniales nous étaient étrangères, il y en a qui exagèrent drôlement.