@arthes
Susan (prénom féminin, professeure) McKinnon est une femme, et si vous aviez cherché un peu (cf. mon lien) avant de réagir, vous auriez compris de quoi ça parle ici :
« La psychologie évolutionniste (ou évopsy) se veut être la science autoritaire de la « nature humaine ». Ses défenseurs (qui commencent à sévir en France depuis quelques années) ont réussi à construire une tour d’ivoire tout en gagnant une large audience et une influence notable sur les discours publics. Mais quelle réponse propose réellement la psychologie évolutionniste en ce qui concerne le langage, la sexualité ou les relations sociales ? « Aucune… » répond Susan McKinnon. »
Présentation de l’ouvrage par l’éditeur : « À l’heure où les idées politiques sur les « valeurs familiales » divisent
l’opinion, les psychologues évolutionnistes affirment être les seuls à
pouvoir donner une juste interprétation à ces valeurs. A une époque où
les idées sur le sexe et le genre connaissent une évolution sans
précédent et sont profondément contestées, les psychologues
évolutionnistes racontent comment la différence entre les genres sexuels
s’est fixée une fois pour toutes dans l’histoire de l’évolution humaine
et génétique. Alors que les principes en vertu desquels les êtres
humains souhaitent organiser la société nous sont devenus accessibles,
la psychologie évolutionniste réduit les relations humaines à un réflexe
d’auto-maximisation des gènes régi par la sélection naturelle. A
l’heure où l’économie néolibérale anglo-saxonne assoit son empire, tout
en étant profondément critiquée, les psychologues évolutionnistes nous
servent une théorie de l’évolution offrant une explication naturelle aux
valeurs néolibérales (notamment en ce qui concerne le clonage). Bref,
au moment où l’urgence de comprendre toutes les nuances de la complexité
et de la variété de la vie sociale se fait profondément ressentir, la
psychologie évolutionniste témoigne, par les mythes et les fables
morales qu’elle propage, d’une approche extrêmement réductrice. Comme le
démontre brillamment Susan McKinnon, ce récit détruit non seulement
toutes les preuves qui témoignent de la créativité humaine et de la
diversité culturelle dans le monde, nais il restreint considérablement
notre champ d’investigation. »